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EUCOCO: pour une solidarité renouvelée avec le peuple sahraoui dans son combat

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Chahid Elhafedh, 20 oct 2017 (SPS) La 42ème édition de la Conférence européenne de soutien et de solidarité avec le peuple sahraoui (EUCOCO 2017), prévue les 21 et 22 octobre à Paris (France), représente un rendez-vous annuel important du mouvement de solidarité européen où les participants devront réaffirmer leur engagement pour la cause sahraouie et le droit "inaliénable" du peuple du Sahara occidental à l`autodétermination et à l`indépendance.
Lors de cette conférence, qui se tiendra sous le slogan "Autodétermination du peuple sahraoui, Droit inaliénable", des séances de travail sont prévues en ateliers, principalement autour quatre thèmes: la situation politique, les droits de l'homme et les ressources naturelles, indiquent les organisateurs dans un communiqué publié sur le site.
Il est également question d'atteindre d`autres objectifs tels que: la construction de l'Etat sahraoui en exil où les participants "devront mettre en évidence les efforts de la République arabe sahraouie démocratique  (RASD) et du Front Polisario depuis 1976, pour bâtir les fondements principaux d'un Etat moderne en exil dans un contexte de lutte de libération", précisent-ils.
A la même occasion, poursuivent les organisateurs, les participants présenteront les acquis et les perspectives de la RASD et du Front Polisario pour bien coordonner les objectifs et engagements de l'assistance  humanitaire d'urgence et celle de l'aide au développement.
Au menu de cette conférence de deux jours, figure l'organisation dans la journée de samedi d'une première plénière durant laquelle un point de situation politique et humanitaire sera fait.
La seconde journée donnera lieu à des réunions des groupes de travail, des interventions des élus et associations invitées, pour ensuite présenter les conclusions des divers groupes de travail et enfin adopter la résolution finale de l'EUCOCO 2017.
La précédente édition de cette Conférence qui s'est tenue l'année dernière dans la ville espagnole Vilanova (Barcelone), avait permis aux participants de lancer un appel à la communauté internationale pour "faire pression sur l'occupant marocain et le gouvernement espagnol pour mettre fin à l'occupation illégale des territoires sahraouis."
Cette nouvelle édition de l’Eucoco constitue, précise-t-on, une opportunité pour tous à développer la thématique des "droits de l'homme" au Sahara occidental en utilisant l'expérience de défense des prisonniers de Gdeim Izik, mais aussi à oeuvrer pour la création d'un groupe de suivi sur la question des droits de l'homme et pour l'élargissement du mandat de la MINURSO.
Outre des représentants de gouvernements reconnaissant la RASD, des députés et membres élus nationaux et internationaux, des organisations politiques et syndicales, des associations d'amitié avec le peuple sahraoui, des ONG et des personnalités du domaine de la culture prendront part à ce rendez-vous de solidarité avec la lutte du peuple sahraoui.
Dans le cadre des efforts consentis pour trouver une issue au conflit qui dure depuis plus de quatre décennies, le ministre des Affaires étrangères de la RASD, Mohamed Salem Ould Salek, avait réaffirmé la volonté "sincère" des dirigeants sahraouis de coopérer avec l'ONU et sa mission au Sahara  occidental pour la décolonisation des territoires sahraouis occupés, sur la base de l'accord conclu en 1991 entre le Maroc et le Front Polisario, sous l'égide de l'ONU et de l'Organisation de l'unité africaine (UA actuellement), lequel stipule que le peuple sahraoui est en mesure de décider de son avenir à travers un référendum démocratique, libre et régulier conformément aux chartes et résolutions des deux organisations.
Cette conférence sera de ce fait, l'occasion pour les participants de réitérer le droit "inaliénable" du peuple sahraoui à l'autodétermination et à l'indépendance et de contribuer au processus de paix au Sahara occidental occupé depuis plus de 40 ans par le Maroc, soutenu par la France.
Elle sera également une opportunité pour tirer la sonnette d'alarme sur la situation critique des prisonniers politiques sahraouis de Gdeim Izik condamnés à de lourdes peines par un tribunal marocain en juillet dernier dans un procès jugé inique et contraire au droit international.
Autre thème important que les conférenciers auront à aborder et celui de "l'exploitation illégale des ressources du Sahara Occidental par l'occupant marocain et les risques juridiques, moraux et financiers" du commerce entre les entreprises européennes et le Maroc.
La Cour de justice de l'Union Européenne (CJUE) avait statué en décembre 2016, qu'aucun accord de commerce ou d'association avec le Maroc ne pouvait être appliqué au Sahara occidental sans le consentement clair du peuple sahraoui, représenté par le Front Polisario.
Les assises interviennent également au lendemain d'une visite de deux jours de l'Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara occidental, Horst Kohler aux camps de réfugiés sahraouis, sa première dans la région depuis sa nomination en septembre dernier.
Le nouvel émissaire qui succède à Christopher Ross devrait présenter son premier rapport sur le Sahara occidental dans un délai de six mois. Le chef de l'ONU Antonio Gutteres a promis en avril dernier de relancer les négociations, à l'arrêt depuis 2012, avec "une nouvelle dynamique".
Inscrit depuis 1966 sur la liste des territoires non-autonomes, donc éligible à application de la résolution 1514 de l'Assemblée générale de l'ONU portant déclaration sur octroi de l'indépendance aux pays et peuple coloniaux, le Sahara occidental, dernière colonie d'Afrique, est occupé depuis 1975 par le Maroc, soutenu par la France.
Une rencontre parlementaire internationale sous le thème "décolonisation au Sahara Occidental : quel rôle pour l'Europe" se tiendra vendredi au siège de l'Assemblée nationale française à l'initiative du député Jean Paule Lecoq . La rencontre verra l'intervention de députés européens et ambassadeurs d'Afrique, d'Europe et d'Amérique latine, précise-t-on de même source.
La rencontre sera une occasion pour les élus, juristes et experts en droit international d'examiner, en séances plénières et sous forme  d'ateliers, quatre axes principaux: la situation politique, l'édification de l'Etat sahraoui en exil, les ressources naturelles et les droits de l'Homme. Chaque séance sera clôturée par un débat général.
Les travaux seront sanctionnés par l'adoption de plusieurs propositions dont la mise en place d'un groupe de suivi sur la question des droits de l'homme et pour l'élargissement du mandat de la mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO) outre la création d'un autre groupe de suivi qui travaille en collaboration avec l'organisation en charge du contrôle des ressources du Sahara occidental. (SPS)
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