Bir Lehlou, 20 avr 2021 (SPS)Le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek a demandé, mardi, au Conseil de sécurité de mettre fin à l'occupation illégale du Sahara occidental par le régime marocain, "compte tenu du rejet du référendum d'autodétermination" par le royaume, réitérant la demande de la RASD d'obtenir un siège à l'ONU.
"Après trente ans d’obstruction par le Maroc de l’application de l'accord signé avec la partie sahraouie, sous les auspices des Nations unies en 1991, car certain de l’impossibilité de gagner le référendum, il devient nécessaire que le Conseil de sécurité de l'ONU conclue à l’urgence d'accélérer le processus visant à mettre fin à l'occupation marocaine et de clore ainsi le chapitre de la décolonisation du Sahara occidental", a déclaré Ould Salek à l'agence de presse sahraouie (SPS), la veille d'une réunion du Conseil de sécurité consacré à ce territoire non autonome.
Dans ce contexte, le chef de la diplomatie sahraouie a assuré que "l'occupation par la République Sahraouie de son siège à l'ONU, comme c'est le cas déjà au niveau de l'Union Africaine, devient la réponse logique politiquement (...)".
Selon lui, l'obtention d'un siège à l'ONU n'est pas "seulement un droit légitime et naturel, mais (...) est devenue, compte tenu du rejet par le Maroc du référendum d'autodétermination, le seul moyen de nature à mettre fin au conflit entre le Sahara occidental et le Maroc".
"Le Conseil de sécurité est tenu légalement, politiquement et même moralement, devant le peuple sahraoui et devant la communauté internationale, d'assumer ses responsabilités conformément à la Charte des Nations unies", a-t-il ajouté.
Il a indiqué, en outre, que le Conseil de sécurité était tenu par ses propres responsabilités mais aussi par la nature juridique de la question sahraouie, de prendre les mesures nécessaires et suffisantes pour garantir au peuple sahraoui la jouissance de ses droits légitimes reconnus par l'ensemble des organisations internationales et régionales, en mettant fin à ses souffrances et aux violations systématiques que le Maroc continue de commettre dans les territoires occupés".
Ould Salek souligne également que "puisque le Maroc est incapable d’assumer ses engagements signés sous la supervision du Conseil de sécurité des Nations unies, il revient à ce dernier, en tant que garant de l'accord entre les deux parties (le Maroc et le Sahara occidental), de conclure que la situation ne peut tolérer plus de retard après trente ans d’attente".
"Il est aussi impossible, après l'agression du 13 novembre, que les choses puissent rester telles qu'elles étaient par le passé", a-t-il soutenu.
Par ailleurs, Ould Salek a affirmé que "la RASD se déclare prête à entamer des négociations directes avec son voisin, le Royaume du Maroc, dans le but de parvenir à une solution pacifique, juste et définitive du conflit conformément à l'article 4 de la Acte Constitutif de l'Union africaine, à la décision du sommet extraordinaire "Faire taire les armes" et à la décision du Conseil de Paix et de sécurité ainsi qu’aux résolutions pertinentes de l'Union africaine".
"La transgression des frontières internationales par le Royaume du Maroc, son intransigeance à poursuivre l'occupation par la force d’une partie importante de notre pays et son refus d’appliquer l'accord signé avec nous sont la cause du retour à la case départ", a-t-il assuré.
A cet égard, il a déclaré que "la République sahraouie tient le Royaume du Maroc pour responsable des conséquences désastreuses qui résulteront, inévitablement, de la poursuite de la guerre expansionniste" contre le peuple sahraoui.
Il a rappelé, d'autre part, que "sans la complicité flagrante avec l'agression marocaine, la région du Nord-ouest africain aurait pu jouir de la paix et de la sécurité depuis des décennies". (SPS)
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