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Référendum d'autodétermination: la cause sahraouie s'appuie à une base "juridique solide"

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Alger, 05 mars 2021 (SPS) Le président de la Commission permanente des Affaires juridiques du Conseil national des droits de l'Homme  en Algérie (CNDH), Fadli Idriss, a indiqué que la cause sahraouie "s'appuie à une base juridique pertinente et solide" garantie par la légitimité pour l'organisation du référendum d'autodétermination, accusant la France de "ralentir" l'application des décisions du Conseil de sécurité concernant la décolonisation de la dernière colonie en Afrique.
La Charte onusienne insiste sur l'instauration de la paix internationale, et le cas échéant, sur son imposition à travers la préservation de la souveraineté et l'indépendance des Etats, d'où l'impératif de faire cesser l'occupation marocaine dans le Sahara occidental et l'obligation pour le Conseil de sécurité d'intervenir pour décoloniser la dernière colonie en Afrique, a estimé M. Fadli Idriss dans une déclaration à l'APS.
Soulignant que l'ONU "ne doit pas être en contradiction avec ses principes en matière de droit à la liberté comme l'un des droits fondamentaux de l'être humain", il a souligné que "le Front Polisario, seul et unique représentant du peuple sahraoui, se réfère à une base juridique pertinente, solide et réaliste" en matière d'organisation du référendum d'autodétermination au Sahara occidental".
Pour le président de la Commission permanente des Affaires juridiques du CNDH "le problème entravant l'application de la légalité internationale au Sahara Occidental c'est la position de la France au sein du Conseil de sécurité".
Affirmant que la position de l'Algérie à l'égard de la cause sahraouie, "est en phase avec les principes de la Révolution de Novembre 54 en faveur du soutien aux mouvements de libération, il a déclaré que l'Algérie "connait très bien, après 132 ans d'occupation française, les souffrances des déplacements et du colonialisme". Cette position "toute naturelle", a-t-il rappelé, "est dépourvue de tous calculs ou intérêts".
Pour M. Fadli, l'Etat sahraoui "est victime d'un monde unipolaire impérialiste après le retrait du camp communiste de la scène politique internationale", précisant que le camp communiste constituait "une source d'appui à indépendance des peuples".
Evoquant la conviction, il y a quelques années, que le Maroc allait quitter le Sahara Occidental, sur la base du partage avec la Mauritanie des territoires sahraouis, après le retrait de l'Espagne, il a relevé que "c'est là une preuve que ces territoires n'appartiennent pas au Royaume marocain comme il prétend".
Il a abordé dans le même ordre d'idée un autre facteur, à savoir la confiance en l'application de la promesse de Hassan II d'organiser un référendum d'autodétermination, en vertu de l'accord de cessez-le-feu, signé avec le Front Polisario en septembre 1991 sous l'égide de l'ONU. Le Conseil de sécurité avait appelé alors au recensement des Sahraouis en prévision de l'organisation du référendum, a-t-il rappelé.
Ces deux facteurs avaient donné au Front Polisario l'espoir de parachever sa souveraineté sur tous les territoires occupés à la faveur d'un référendum d'autodétermination, mais les atermoiements du régime du Makhzen et les transgressions de la légalité internationale ont fait éterniser ce conflit, qui menace la paix et la sécurité internationales", a-t-il expliqué.
Estimant que la cause sahraouie "est sortie victorieuse", après le désengagement du Maroc de l'organisation d'un référendum d'autodétermination et la violation, le 13 novembre dernier, de l'accord de cessez-le-feu, il a relevé "la dimension internationale conférée à la question sahraouie, revenue en force au devant de la scène politique internationale après des années de gel".
S'agissant de l'annonce de Trump et la position de l'administration du nouveau président américain à son égard, M. Fadli a estimé que la récente affirmation du porte-parole du département d'Etat Ned Price que son pays continuera à soutenir le processus onusien pour "une solution permanente" au Sahara Occidental à travers un l'appui de la MINURSO constitue "un revirement indirect" quant à la reconnaissance de Trump.
Pour cet expert juridique, la reconnaissance par l'ancien président américain Donald Trump de la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, "est un grave dérapage d'un homme des transactions, venu acheter et vendre ... et qui par son comportement irresponsable a insulté la plus grande puissance du monde".
Relevant, par ailleurs, que la France "est le plus grand obstacle à la décolonisation au Sahara occidental, en utilisant en tant que membre du Conseil de sécurité son droit de veto". (SPS)
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