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Maroc : Derrière l’attentat de Marrakech, l’Aqmi ?

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Le Maroc renoue avec le terrorisme. Argana, un café situé place Jemaâ el Fna à Marrakech, première destination des visiteurs étrangers, a été ciblé jeudi par un attentat à la bombe perpétré par «un individu vêtu d’un T-shirt du Real Madrid» qui est rentré au café, commandé un jus d’orange avant de se faire exploser «quelques minutes plus tard». Bilan : 16 morts, dont «au moins six Français» et 23 blessés dont 18 étrangers. C’est le plus meurtrier depuis celui du 16 mai 2003 à Casablanca (45 morts).


Première victime de cet acte : le tourisme qui représente 10% du PIB. Après les 40 à 60% des réservations annulées au Royaume du fait des manifestations pourtant pacifiques des jeunes, il y a fort à parier que d’autres défections suivront. Seront-elles de l’ordre de celles de mai 2003, soit 30 à 50% ? Le Maroc doit faire face aussi selon le rapport d’avril 2011 du FMI à quelques tensions économiques : hausse des factures énergétique et alimentaire, baisse des investissements étrangers. Robert Zoellick, le président de la BM, qui sera à Rabat ce mercredi, saura-t-il aider les responsables marocains à voir plus clair ? Au royaume, une question se pose : cet acte barbare vise-t-il à porter un sérieux recul dans l’activité touristique ? «Toutes les pistes sont à explorer, y compris celle d’Al-Qaïda», affirme Khalid Naciri, ministre de la Communication. Il est vrai que l’Aqmi, Al-Qaïda au Maghreb islamique, qui «voit» mal la rue arabe à trouver des solutions à ses problèmes sans prendre le maquis et encore moins l’éclipser, pourrait être derrière ce carnage. En attendant les premiers éléments de réponse, le porte-parole du gouvernement marocain reste prudent. Il n’exclut pas une tentative de déstabilisation quand il affirme que le processus de réformes global engagé par le Roi le 9 mars dernier «ne s’arrêtera pas». Outre les habitants chassés de la ville après avoir été dépossédés de leurs biens et leur dignité, il y a les partisans du Makhzen qui redoutent un ménage à la tunisienne ou égyptienne. De Washington à Moscou en passant par Paris, Bruxelles et Alger, la communauté internationale a dénoncé le «lâche attentat».