Oran, 1 mai 2016 (SPS) Le Premier ministre, Abdelkader Taleb Omar, a réaffirmé dimanche à Oran que tout soutien au Maroc serait un "alignement aux côtés de l'oppresseur".
S'exprimant lors d'une conférence de presse animée en marge des cérémonies officielles marquant la fête internationale des travailleurs, le responsable sahraoui a rappelé que la question sahraouie est "une question d’occupation d’un territoire".
"Tout soutien à la thèse marocaine est en réalité un soutien apporté à un oppresseur", a-t-il souligné, rappelant que le mouvement de solidarité avec la cause sahraouie s’est renforcé, ces derniers temps, à travers le monde, notamment en Afrique et en Amérique Latine. "De nombreux autres pays sont convaincus de la justesse de notre cause", a-t-il ajouté.
Par ailleurs, Abdelkader Taleb Omar a salué la position de l’Union Africaine concernant le Sahara occidental. Dans ce contexte, il a fait part de la fierté de son pays de faire partie de ce continent révolutionnaire qui continue de défendre les valeurs humanitaires, de liberté et de lutte contre toutes les formes d’oppression.
Il a également rendu hommage à la position indéfectible de l’Algérie à l’égard de la question sahraouie et de toutes les causes de libération nationale et de lutte contre le colonialisme et toutes les injustices à travers le monde.
Le Premier ministre sahraoui a félicité l’Algérie pour le succès qui a marqué les festivités de la fête internationale du travail qui se sont déroulées, cette année à Oran et qui ont été placées sous le thème "solidarité avec la cause sahraouie".
Le Maroc confronté au monde entier dans son obstination à occuper le Sahara occidental
BLIDA - Le président du Conseil national de la République arabe sahraouie démocratique, Khatri Addouh, a estimé, dimanche à Blida, que le Maroc est entré en confrontation avec les Nations Unies et le monde entier dans son obstination à occuper le Sahara occidental.
"Le régime marocain persiste dans son occupation du Sahara occidental, en dépit de l’opposition des peuples de la planète", a souligné M. Addouh dans son allocution à un meeting populaire tenu à la salle omnisports Hocine Chaâlane, à l’occasion de la célébration de la Journée internationale des travailleurs, fêtée cette année en Algérie sous le signe de la solidarité avec le peuple sahraoui.
Cette attitude, a-t-il soutenu, conduira le Maroc à s'isoler du monde, comme ce fut le cas, par le passé, avec le régime de l’Apartheid en Afrique du sud, et actuellement avec Israël en Palestine.
Le responsable sahraoui a ajouté, devant un parterre de plus de 500 personnes que le "Maroc s’est éloigné de la légalité internationale et des résolutions onusiennes", d’où la nécessité pour lui (Maroc), a-t-il dit, de "mettre un terme à son expansionnisme", car les "sahraouis sont attachés à une solution pacifique à leur cause".
Pour M. Addouh "l’occupation, par le Maroc, des terres sahraouies impacte négativement sur la région qui enregistre des tensions depuis une quarantaine d’années", tout en étant à l’origine, a-t-il estimé, d’un "retard accusé dans le développement global du Maghreb arabe et de la coexistence pacifique entre ses peuples".
Il a, de ce fait, lancé un appel à l’Organisation des Nations unies, en vue de "faire pression sur le Maroc, afin qu’il respecte le droit du peuple sahraoui à son autodétermination".
Soulignant la disponibilité des autorités sahraouies à "coopérer avec le Maroc dans tous les domaines, en cas de garantie de ce droit (autodétermination)", le responsable sahraoui a exhorté le peuple marocain a écouter son homologue sahraoui "avec son âme de peuple" et non à travers les intérêts dictés par les régimes politiques.
"Nous n’avons aucun ressentiment contre le peuple marocain, nous sommes juste un peuple qui lutte pour une cause juste", a-t-il tenu à clarifier.
"La Révolution algérienne est un modèle de sacrifice et de résistance contre l’injustice et le colonialisme" a, d’autre part, soutenu le responsable sahraoui, se félicitant de la solidarité constante et inconditionnelle de l’Algérie (gouvernement et peuple).
La décision du Président de la République Abdelaziz Bouteflika de célébrer le 1er mai sous le signe de la solidarité avec le peuple sahraoui est "une autre position historique" à l’actif du pays, qui compte 1 million cinq cents mille chouhada, a-t-il ajouté.
Le secrétaire de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) de la wilaya de Blida, Mohamed Deradji, a exprimé, pour sa part, la solidarité des travailleurs algériens avec leurs homologues sahraouis combattants pour arracher leur liberté et indépendance, soulignant que cette initiative du Président de la République, adoptée par l’UGTA, "est une preuve de plus que l’Algérie (gouvernement et peuple) n’aura de cesse de soutenir cette cause juste et légitime".
Il a appelé, dans ce contexte, à l’application des résolutions du Conseil des Nations unies, précisant que la cause sahraouie est une question de "décolonisation", dont la solution passe par l’exercice du peuple sahraoui de son droit à l’autodétermination, conformément aux principes des Nations unies et des règles du Droit international, inscrits en droite ligne de la résolution 1514 de l'Assemblée générale de l'ONU du 14 décembre 1960, portant Déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et peuples colonisés.
M. Deradji a aussi souligné le soutien de l’UGTA à l’appel de l'Organisation de l'Union syndicale africaine en vue de la prise en charge de la cause sahraouie par le Conseil de sécurité de l'ONU, dans le cadre des résolutions des Nations Unies, et le maintien et le renforcement de la MINURSO, se félicitant de la dernière résolution de l’ONU pour le retour de la Minurso sur les territoires occupés du Sahara Occidental.
Le Conseil de sécurité a adopté vendredi la résolution 2285 prolongeant jusqu'à fin avril 2017 la mission de l'ONU au Sahara occidental (Minurso).
Ce meeting populaire a été marqué par la présence massive des autorités locales, de membres des deux chambres parlementaires, d’industriels, de travailleurs, d'étudiants, de représentants du mouvement associatif et d'étudiants sahraouis résidants en Algérie.(SPS)