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Sahara Occidental : lutte en France contre "la cécité politique"

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Boumerdès, 15/07/2011 (SPS)- Des élus français ont dénoncé jeudi à Boumerdes la position de l’Etat français vis-à-vis de la cause sahraouie et son usage du droit de veto au Conseil de sécurité "une des causes du retard de la mise en oeuvre de l’autodétermination sahraoui à travers un référendum".

 

Invités à la deuxième université d’été des cadres du Front Polisario et de la Rasd, une dizaine d’élus français ont également fustigé l’Etat français qui, selon eux, est "acquis à la cause marocaine", tout en réitérant leur soutien "indéfectible" au combat, "juste", des sahraouis pour la liberté.

 

Tout en rappelant les valeurs de la Révolution française en ce jour de la célébration de la fête nationale de la France, un Conseiller municipal, Rabah Lachouri a relevé que ses interlocuteurs rencontrés dans les camps de réfugiés n’arrivaient pas à comprendre l’attitude de la France qui "contrarie" les résolutions du Conseil de sécurité de l’Onu en faveur du combat du peuple sahraoui à l’autodétermination, par l’usage "inconsidéré" du droit de veto.

 

Cependant, a-t-il assuré, le message des sahraouis pour la défense et le respect de leur combat est sans cesse relayé en france où il parvient à contrer "la cécité politique, le blocage médiatique, l’indifférence et le silence" qui entoure ce combat.

 

Un combat connu de l’opinion française, grâce aux associations humanitaires, sociales et culturelles, et aux Ong des droits de l’homme, qui multiplient les actions de solidarité avec le peuple sahraoui , sous diverses formes, y compris l’accueil dÆenfants et des militants venus des territoires occupés.

 

"Il s’agit d’actions de tous les jours, difficiles, mais qui ne manqueront pas de s’amplifier, à la faveur, notamment, dÆun contexte international qui évolue vers la liberté, l’émancipation des peuples, la fin des soumissions et l’application du Droit international", a expliqué M. Lachouri.

 

De son côté, La conseillère municipale, Josette Blanchet a indiqué que son rôle consistait à faire avancer la cause sahraouie dans les milieux politiques et la société civile français, malgré la décision du gouvernement français de soutenir le Maroc.

 

"Le peuple sahraoui a le droit de recouvrer sa souveraineté territoriale et son indépendance. Nous travaillons à l’élargissement du mouvement d’opinion en France mais aussi en Europe", a-t-elle affirmé, estimant que le combat "pacifique" des sahraouis "finira indéniablement par l’indépendance du Sahara Occidental", grâce aux soutiens s’exprimant à travers le monde.

 

Pour sa part, La présidente de la Commission arabe des droits humains, Violette Daguerre, a appelé les sahraouis à faire connaître un peu plus leur combat et leur souffrance quotidien à travers le monde notamment dans les pays arabes, considérant que "la cause (sahraouie), si elle nÆest pas complètement oubliée, elle est de manière générale inconnue surtout au Moyen-Orient...".

 

Mme Daguerre a également exhorté les participants à l’université d’été à renforcer la culture des droits de l’homme qui "nourrit la culture de la résistance" et à renforcer l’ "immunité" de la jeunesse "afin qu’elle construise son propre avenir", à l’abri des mirages de l’émigration.

 

De son côté, la juriste parisienne, Mme Karima Benabdallah-Numa a déploré le silence de la communauté internationale, en particulier des USA, de l’Europe et de la France face à la dégradation des droits de l’homme, à la construction du "mur de la honte", qui divise le Sahara Occidental en deux et à lÆescalade de la violence contre les sahraouis.

 

Elle a, dans ce sens, fustigé la communauté internationale dont la France pour leur soutien au Maroc et à son projet de lÆautonomie du Sahara occidental, estimant que les Nations unies ont failli à leur devoir de soutien aux causes justes dans le monde.

 

Lui emboîtant le pas, une élue socialiste, Mme Chabha Missour, a relevé le rôle de l’Onu qui "pratique le double langage" : "Comment l’Onu qui n’arrive pas à appliquer les résolutions concernant le Sahara Occidental, parvient-elle à les appliquer immédiatement lorsqu’il s’agit de la Libye ?", s’est-elle interrogée. (SPS)