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Grève de la faim de Claude Mangin : l'évêque de Créteil et le maire d'Ivry expriment à Macron leur "immense inquiétude"

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Paris, 26 avr 2018 (SPS) L'évêque de Créteil, Mgr Michel Santier, et le  maire d'Ivry, Philippe Bouyssou, ont exprimé au président français Emmanuel  Macron leur "immense inquiétude" sur la grève de la faim illimitée de la  militante Claude Mangin, entamée depuis neuf jours, pour réclamer son droit  de rendre visite à son époux Naâma Asfari, militant sahraoui détenu au  Maroc.
Dans un courrier, daté du 25 avril, adressé à Emmanuel Macron, Michel  Santier et Philippe Bouyssou comptent sur l’engagement du Président "pour  le respect des droits humains fondamentaux", lui demandant à ce titre d’intervenir auprès des autorités marocaines pour "lever les blocages".
Ils lui ont demandé également d'intervenir pour "faire cesser la situation  de mise en danger" dans laquelle se trouve Claude Mangin-Asfari afin de lui  permettre de rendre visite à son mari.
Tous deux soulignent leur "immense inquiétude" face à son état de santé. Pour sa part, la Ligue française des droits de l'Homme (LDH),  rappelle-t-on, a demandé jeudi de mettre un terme à l'interdiction d'entrée  au Maroc de la militante Claude Mangin pour qu'elle puisse rendre visite à  son mari Naâma Asfari, militant sahraoui condamné à 30 ans de prison.
"En interdisant l’entrée au Maroc à Mme Mangin-Asfari, les autorités  marocaines poursuivent la même politique. La LDH leur demande de mettre un  terme à cette situation inacceptable et aux autorités françaises  d’intervenir en ce sens", a appelé la LDH dans un communiqué, rappelant que  de la même manière, les avocates françaises des prisonniers sahraouis de  Gdeim Izik sont frappées de la même interdiction de visite.
"La Ligue des droits de l’Homme (LDH) ne peut accepter cette négation d’un  droit fondamental", a-t-elle averti, rappelant encore que les autorités  marocaines ont déjà été condamnées par le Comité contre la torture des  Nations unies en raison de celles qui ont été infligées à Naâma Asfari.
La militante française de la cause sahraouie a entamé mercredi sa deuxième semaine de grève de la faim illimitée revendiquant sans relâche son droit  de rendre visite à son époux.
Claude Mangin, rappelle-t-on, a été empêchée mardi dernier par les  autorités marocaines de rendre visite à Naâma Asfari, et expulsée pour la  quatrième fois en deux ans.
Le Maroc, soutenu par la France, interdit depuis des mois des visites aux  prisonniers sahraouis détenus dans ses prisons, ainsi que celles des  militants des droits de l'homme. On dénombre au total 350 personnes  interdites de se rendre au Maroc.
En février dernier, deux avocates, Ingrid Metton et Olfa Ouled, du groupe  des 24 militants sahraouis de Gdeim Izik, détenus au Maroc depuis plus de  sept ans, ont été interdites d'entrer au Maroc.
Les deux avocates, du barreau de Paris, qui avaient défendu les militants  sahraouis lors des audiences de leur procès en appel, entre janvier et mai  2017, à la Cour d’appel de Rabat-Salé, ont voulu rendre visite à leurs  clients suite à des informations faisant état des mauvais traitements  qu’ils auraient subis en prison, rappelle-t-on.
Dix-neuf militants sahraouis, rappelle-t-on encore, ont été lourdement  condamné le 19 juillet 2017, au terme de ce procès où les seules preuves  présentées restent des aveux signés sous la contrainte. Les prisonniers  politiques sahraouis ont été dispersés dans 7 prisons à travers le  territoire marocain.(SPS)
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