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La décision du Congrès américain de conditionner l’aide financière militaire au Maroc ’’est historique’’ (MAE sahraoui)

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Tifariti (Territoires sahraouis libérés), 21 déc 2011 (SPS) Le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, a indiqué mardi à Tifariti que la décision du congrès américain de conditionner l’aide militaire des Etats-Unis au Maroc par le respect des droits de l’homme, ’’est une décision historique’’.

’’Nous saluons la décision américaine qui met en avant le préalable du respect du droits de l’homme pour toute aide militaire au Maroc’’, a déclaré, Ould Salek à l’APS, en marge des travaux du 13ème congrès du Polisario, estimant qu’il s’agit ’’d’une décision historique à mettre à l’actif du Congrès américain’’.

Cette décision intervient, a-t-il ajouté, dans un contexte marqué par "une répression des militants des droits de l’homme sahraouis dans les villes occupées", soulignant que les autorités marocaines continuent à organiser des jugements ’’arbitraires’’ contre les Sahraouis devant des tribunaux militaires.

"Les autorités marocaines, a-t-il encore indiqué, continuent à pratiquer la torture et empêchent les Sahraouis de s’exprimer librement. Il s’agit de dépassements contre les droits de l’homme signalés à chaque fois par les organisations non-gouvernementales", a souligné, Ould Salek, ajoutant que le congrès américain ’’sait que le Maroc pratique une guerre injuste contre le peuple sahraoui’’.

Le ministre sahraoui des Affaires étrangères a estimé, en outre, que cette décision ’’est un message clair au Roi et au gouvernement marocain disant que ’’cette politique est inacceptable’’. Il s’agit aussi, a-t-il soutenu, d’un message politique envoyé par le congrès à l’administration américaine pour "lui exprimer ses préoccupations en ce qui concerne la coopération avec le Maroc qui occupe une partie importante des territoires sahraouis", estimant, dans le même contexte, que cette décision "est un signe de la part de cette institution qui refuse de pratiquer la règle des poids deux mesures envers la situation des droits de l’homme des Sahraouis".

M. Ould Salek a affirmé, en outre, que "cette décision courageuse du congrès américain qui représente la volonté du peuple américain intervient quelques jours seulement après le refus du Parlement européen de prolonger l’accord de pêche avec le Maroc et le pillage des richesses du peuple sahraoui". Tous ses événements, a-t-il expliqué, prouve que la communauté internationale "est préoccupée par l’attitude marocaine refusant toute solution juste et conforme à la légalité internationale du problème du Sahara occidental".

Le Congrès américain a adopté mardi une loi qui exige du département d’Etat de s’assurer du respect des droits de l’homme au Sahara occidental préalablement à toute aide financière militaire accordée au Maroc.

Le ministre sahraoui des Affaires étrangères a émis, en outre, son espoir de voir le gouvernement du Parti populaire espagnol, présidé Mariano Rajoy, qui a été installé officiellement mardi, changer d’attitude envers la cause "juste" du peuple sahraoui et d’engager une "rupture" avec la position prônée, à ce sujet, par le gouvernement du socialiste Zapatero.

L’Espagne, a-t-il fait remarquer, assume une responsabilité à la fois historique, morale et légale envers le peuple sahraoui du fait, a-t-il expliqué, qu’elle n’a pas achevé, en sa qualité de force administrative de ces territoires, l’opération de décolonisation au Sahara occidental.

Il a ajouté, dans le même cadre, que "l’Espagne est responsable devant la communauté internationale de ce qui s’est passé au Sahara occidental et de ce qui se passe jusqu’à aujourd’hui dans ces territoires occupés". (SPS)

020/090/700 211042 DEC 011 SPS