BLOEMFONTEIN (Afrique du Sud), 9 jan 2012 (SPS) - Des dignitaires du Congrès national africain (ANC, au pouvoir en Afrique du Sud) et invités étrangers étaient réunis dimanche dans une église de Bloemfontein (centre) avant un discours du président sud-africain Jacob Zuma au dernier jour des festivités du centenaire du parti.
Cette rencontre était retransmise en direct à la télévision nationale, dans cette petite église où fut fondé l'ANC --à l'époque Congrès national indigène sud-africain (SANNC)-- le 8 janvier 1912. Le chef de l'Etat sud-africain Jacob Zuma était représenté par le vice-président Kgalema Motlanthe.
Le chef de l'Etat avait allumé dans la nuit à minuit la flamme du centenaire de l'ANC, dans cette même église où une petite messe a été dédiée à la mémoire des anciens dirigeants du parti.
Jacob Zuma doit prononcer son discours dans l'après-midi au stade de Bloemfontein, avant un spectacle résumant les cent ans de l'ANC en cent minutes, en présence de plus d'une quarantaine de chefs d'Etat.
Cette flamme bénie par le prix Nobel de la paix Desmond Tutu doit arriver dans l'après-midi au stade de Bloemfontein, avant le discours du président Zuma.
Mais ces célébrations connaîtront une absence de taille, celle de Nelson Mandela, ancien président et symbole de la lutte contre l'apartheid. Agé de 93 ans, Madiba comme on aime l'appeler en Afrique du Sud, s'est retiré depuis juillet dans son village du sud du pays.
Mandela pourrait toutefois enregistrer un message à l'attention des 100.000 personnes attendues, selon la direction de l'ANC.
Les festivités avaient débuté vendredi par un tournoi de golf et s'étaient prolongées samedi avec des sacrifices traditionnels, un spectacle de chants et danses et un dîner de gala. Cet évènement était suivi par plus de 800 journalistes.
L'ANC s'est engagé dès sa naissance dans la défense des intérêts de la majorité noire face au régime ségrégationiste institué par la minorité blanche qui dominait à l'époque le pays et contrôlait la vie aussi bien politique qu'économique, mettant la population noire à l'écart par la pratique de séparation des races.
Dès les années 50, le mouvement se joint à d'autres organisations anti-apartheid dans une campagne nationale. Le Congrès du peuple, organisé par l'ANC et d'autres mouvements anti-apartheid adopte la Charte de la liberté (Freedom Charter), exposant les revendications du mouvement.(SPS)
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