RABAT, 26 jan 2012 (SPS)- Les opérateurs touristiques marocains se préparent à une année "très difficile" à cause de la crise économique mondiale, de l’attentat en 2011 de Marrakech, principale destination touristique, et des soulèvements dans des pays arabes qui ont pénalisé le tourisme au Maroc.
"2012 sera certainement une année très difficile, même plus que 2008. Il faut s’armer et redoubler d’efforts pour surmonter la situation", a declare à la presse le directeur général de l'Office national marocain du tourisme (ONMT), Abdelhamid Addou en ajoutant "il va falloir être plus agressif et créatif".
En 2011, le repli dans la fréquentation touristique a eu un impact sur le chiffre d’affaires de certains établissements qui sont allés jusqu’à se séparer d’une partie de leur personnel.
Certains opérateurs n’avaient pas hésité à tabler sur une régression de l'ordre de 50 % en attendant la publication des chiffres officiels pour l’année 2011.
Le tourisme marocain avait accueilli, en 2010, environ 7,9 millions de touristes étrangers, en grande partie européens.
L'attentat terroriste qui a visé le 28 avril un café-restaurant à Marrakech avait fait 17 morts, en majorité des touristes étrangers, et une vingtaine de blessés, rappelle-t-on.
Le nouveau ministre du Tourisme, Lahcen Haddad a indiqué dans une interview parue mercredi dans le journal "l’Economiste" que le Maroc comptait renforcer le marketing sur les marchés traditionnels et émergents pour booster les recettes touristiques.
"Des actions seront menées en Europe, notamment en France, en Grande Bretagne et en Allemagne, car même s'il y a une crise, les européens continuent d'aller à l'étranger", a-t-il dit.
Le Maroc ambitionne d'ici à 2020 d’occuper une place dans le Top 20 mondial des destinations touristiques avec pour objectif d’atteindre les 20 millions de visiteurs par an. (SPS)
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