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Les Sahraouis commémorent lundi la Journée nationale du prisonnier sahraoui civil dans les geôles marocaines

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Alger, 07 nov 2021 (SPS) Les Sahraouis commémorent, lundi, la Journée nationale du prisonnier civil sahraoui dans les geôles marocaines, une occasion de se remémorer les sacrifices consentis par les détenus sahraouis face à la répression de l'occupant marocain.
Le président de la République sahraoui, Secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali a publié un décret le 21 mai 2019, "à travers lequel il institue la Journée du 8 novembre, Journée nationale du prisonnier civil sahraoui", célébrée chaque année avec des activités supervisées par le ministère des Territoires occupés et de la diaspora sahraouie.
Le président de l'Association des familles des détenus sahraouis, Omar Abdesselam a affirmé dimanche, dans une déclaration à l'APS, que 59 détenus sahraouis sont emprisonnés actuellement dans les geôles marocaines, dont 19 du Groupe Gdeim Izik, trois autres du Groupe des étudiants sahraouis de Marrakech, en sus de nombre de défenseurs des droits de l'Homme et des militants dans le domaine médiatique.
Pour Omar Abdesselam, "beaucoup de Sahraouis et leurs familles souffrent du fait de ce dossier (prisonniers civils sahraouis), d'autant plus que les prisonniers se trouvent dans des conditions scandaleuses, subissant la torture et les mauvais traitements, dont le viol".
L'intervenant a souligné que les détenus civils sahraouis sont répartis dans les geôles marocaines en violation flagrante de l'article 76 de la IV Convention de Genève relative à la protection des civils dans les territoires occupés, ajoutant que les Nations unies elles-mêmes avaient condamné nombre de ces cas et demandé la libération du Groupe de Gdeim Izik, mais l'occupation marocaine n'a pas bougé le petit doigt et n'ont même pas laissé leurs familles les visiter.
M. Omar Abdesselam a qualifié la situation des détenus civils dans les prisons marocaines de "catastrophiques par excellence", à l'ombre de la passivité des Nations Unies et du Conseil de sécurité dans l'accomplissement de leurs missions.
Le même responsable a cité le cas de certains détenus, à l'exemple de Yahia Mohamed Hafedh Iazza, condamné à 15 ans de prison, dont 13 ans purgés dans des conditions déplorables, il souffre aujourd'hui de plusieurs maladies et est interdit de visite.
Le militant Naama Asfari croupit, lui aussi, dans les geôles marocaines où il a été détenu un jour avant l'assaut dirigé contre le camp de Gdeim Izik.
L'état de santé de Mohamed Lamine Abidine Heddi, homme de presse et militant des droits de l'Homme, est délicat, selon M. Abdesselam, lequel rappelle que la maman du détenu et malgré ses multiples appels, n'est toujours pas parvenue à lui rendre visite.
Ces cas dénotent "l'intention du Maroc de vouloir punir aussi bien les détenus que leurs familles", a-t-il conclu.(SPS)
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