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Camps de réfugiés: La décision du Gouvernement espagnol de rapatrier ses agents humanitaires dénoncée

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CHAHID EL-HAFEDH (camps de réfugiés), 31 JUL 2012 (SPS) Des réactions affluent de l'intérieur de l'Espagne et de l'étranger pour "dénoncer" la décision du Gouvernement de l'Espagne de rapatrier tous les agents et coopérants travaillant dans le domaine humanitaire dans les camps de réfugiés sahraouis, a indiqué mardi l'agence d'information.

 

Le citoyen espagnol, Pepe Orbia, qui a préféré rester dans les camps sahraouis a estimé que "cette décision n'a aucune justification" et s'est dit "confiant" quant aux mesures de sécurité prises par le Front Polisario pour la protection des étrangers et des collaborateurs dans les camps de réfugiés sahraouis.

Cet agent (26 ans) originaire de l'Andalousie se dit "très satisfait d'avoir choisi de rester comme volontaire et de travailler avec l'Association des familles des détenus et disparus sahraouis" indiquant qu'il avait adhéré depuis le mois de février dernier à un programme destiné à dispenser des cours d'espagnol au siège de l'association" et qu'il n'y avait aucun danger pouvant susciter une quelconque inquiétude.

 

De son coté le président de la coordination des associations de solidarité avec le peuple sahraoui, Jose Pepe Tabouada, a souligné, dans une déclaration de presse, que la décision du Gouvernement espagnol "n'est pas innocente", rappelant "les mesures sécuritaires" prises par les autorités sahraouies et algériennes pour assurer la protection des étrangers dans la région.

 

Réagissant à la décision espagnole qu'il a qualifiée de "dangereuse et susceptible de créer un climat d'inquiétude dans la région", M. Tabouada a annoncé la visite prochaine dans les camps de réfugiés sahraouis de vingt coopérants espagnols le 7 août pour l'acheminement d'aides humanitaires aux réfugiés sahraouis et pour marquer l'engagement des associations de soutien au peuple sahraoui de poursuivre leur coopération et leur aides.

 

Le représentant du F.Polisario à Madrid M. Bechraba Hamoudi Beyoun a exprimé à l'Agence espagnole EFE "sa surprise" qu'une telle décision émane du Gouvernement espagnol, d'autant que les mesures de sécurité prises ont empêché le terrorisme de frapper les camps de réfugiés sahraouis.

 

"La décision de retirer les coopérants espagnols nuit à l'image du peuple sahraoui parce qu'elle sème le doute sur la situation sécuritaire dans les camps", a estimé M. Beyoun.

 

De son coté le Gouvernement sahraoui a déploré la décision espagnole de rapatrier les coopérants humanitaires espagnols dans les camps de réfugiés sahraouis.

 

Le ministre des affaires étrangères Mohamed Ould Salek a déclaré que "le gouvernement de la République sahraouie prend note de cette déclaration et regrette cette décision qui ne manquera pas d'avoir des répercussions négatives" sur la situation des réfugiés sahraouis qui attendent l'organisation d'un référendum d'autodétermination, qui est la solution démocratique du conflit entre le Sahara Occidental et le Maroc.

 

Le Gouvernement espagnol avait décidé vendredi dernier (27 juillet 2012) de rapatrier les coopérants humanitaires espagnols dans les camps de réfugiés sahraouis arguant des opérations que pourraient mener éventuellement des groupes terroristes à partir du nord du Mali.

 

Le ministre des AE sahraoui a affirmé que la partie sahraouie dénonce la terrorisme, rappelant que c'est là un phénomène international qu'il faut combattre en conjuguant et en coordonnant les efforts.

 

Le Gouvernement sahraoui a exprimé le souhait de voir les coopérants espagnols reprendre rapidement "leur noble mission" qui est d'apporter aide et soutien aux milliers de réfugiés victimes de l'occupation militaire de leur pays par le royaume du Maroc le 31 octobre 1975.

 

Pour sa part le comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui a considéré la décision du Gouvernement espagnol comme "un abandon" de ces réfugiés et appelle le Gouvernement à revenir sur cette décision.

 

"La décision espagnole s'interprète comme un abandon pur et simple des réfugiés sahraouis après que le Royaume d'Espagne les ait déjà abandonnés en 1975 par un retrait précipité et désordonné, sans avoir satisfait à ses obligations, les livrant par connivence à l'occupation marocaine", a déploré le CNASPS dans un communiqué.

 

Il a, à cet effet, rappelé à l'Espagne sa "responsabilité totale" dans la genèse du conflit et lui a demandé "instamment" d'annuler cette décision.

 

Le CNASPS a appelé, dans ce contexte, la Task-Force du mouvement international de solidarité avec le peuple sahraoui à étudier cette nouvelle situation humanitaire et prendra toutes les mesures de nature à assurer la permanence du service humanitaire dans les camps des réfugiés.(SPS)

 

010/090/700 311836 JUL 2012 SPS