NEW YORK (Nations unies), 26 août 2012 (SPS) Le secrétaire général des Nations unies, M. Ban Ki-moon, a renouvelé sa confiance en son envoyé personnel pour le Sahara occidental, M. Christopher Ross, réaffirmant que les termes de la médiation onusienne dans le conflit opposant le Maroc au Front Polisario demeuraient "inchangés".
Des sources diplomatiques à New York ont indiqué que le secrétaire général des Nations unies, M. Ban Ki-moon, avait refusé la demande marocaine de remplacer M. Ross en tant que médiateur dans le conflit du Sahara occidental, confirmant son maintien en qualité d'envoyé personnel.
Au cours d'une conversation téléphonique samedi avec le souverain marocain à l'occasion de la fête de l'Aïd el-Fitr, M. Ban Ki-moon a indiqué que "les Nations unies n'avaient pas l'intention de modifier les termes de leur médiation, dont l'objectif est de promouvoir une solution politique au conflit acceptable par les deux parties", selon un communiqué de l'ONU.
M. Ban Ki-Moon a aussi "réaffirmé que son émissaire personnel (Christopher Ross) et son nouveau représentant spécial (pour le Sahara occidental, Wolfgang Weisbrod-Weber) rempliraient leurs mandats respectifs, en faisant avancer le processus de négociation" et "en supervisant les activités de maintien de la paix" dans la région, conformément aux résolutions de l'ONU.
Le Maroc avait retiré en mai dernier sa confiance à Christopher Ross, prétendant que les décisions de ce dernier étaient "partiales et déséquilibrées" et que "ses comportements contrastés s'écartent des grandes lignes tracées par les négociations dans le Conseil de sécurité".
Mais dans son commentaire suite à cette décision marocaine, le porte-parole du chef de l'ONU, Martin Nesirky, avait affirmé que M. Ban Ki-moon avait "pleinement confiance" en Christopher Ross.
Dans son rapport sur le Sahara occidental d'avril dernier, le secrétaire général de l'ONU avait affirmé que la MINURSO (Mission des Nations unies pour l'organisation d’un référendum au Sahara occidental) éprouvait des difficultés pour effectuer ses missions, précisant qu'elle n'est en mesure "ni d'exercer pleinement ses fonctions de surveillance, d'observation et de liaison liées au maintien de la paix, ni d'endiguer, de sa propre autorité, l'érosion de ses capacités de mettre en œuvre son mandat".
Il avait également relevé que le principe de neutralité de la MINURSO "est, depuis de nombreuses années, compromis par le Maroc".
Le rapport avait également noté que la confidentialité des communications entre le quartier général de la MINURSO et New York (siège de l'organisation onusienne) était "compromise".
Suite à ce rapport, le Conseil de sécurité de l'ONU avait adopté une résolution sur le Sahara occidental dans laquelle il avait réaffirmé la solution permettant "l'autodétermination du peuple sahraoui", tout en insistant sur la nécessité d'une "totale liberté de mouvement de la MINURSO".
Le président sahraouie Mohamed Abdelaziz avait estimé que la décision du Maroc de retirer sa confiance à l'envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies témoignait d'"une réelle crise marocaine avec tout le système de l'organisation onusienne". (SPS)
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