New York, 13 octobre 2012 (SPS) Toute solution au conflit du Sahara Occidental "doit passer par la voie d’un référendum", étant la seule solution viable devant permettre au peuple sahraoui de se prononcer librement sur l’avenir du Sahara occidental, a affirmé vendredi, le Représentant permanent adjoint de l'Afrique du Sud auprès de l'ONU, Dr Mashabane devant le comité de décolonisation de l’ONU.
"Toute proposition au conflit du Sahara Occidental doit être placé aux urnes, afin de permettre au peuple sahraoui de choisir entre les trois options: indépendance, autonomie, ou l’intégration au Maroc, plutôt que tenter d'imposer l’option de l'autonomie", a-t-il insisté.
M. Mashabane a également critiqué "les tentatives de certains pays au Conseil de sécurité d’imposer cette proposition unilatérale du Maroc comme unique solution au conflit du Sahara occidental, sans tenir compte de la proposition du Front Polisario qui offre plus d’options pour la solution".
Le Droit international est du côté du peuple sahraoui, a-t-il relevé, citant l’avis de la CIJ en octobre 1975 et plus récemment l’avis du Département Juridique de l’ONU en 2002 qui se sont prononcés en faveur du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
"Toutefois, en réponse à ces considérations juridiques, il y a eu un mépris flagrant pour les principes de l'Organisation des Nations Unies et du droit international. Ceux qui sont confiés à titre permanent pour maintenir la paix et la sécurité internationales avaient plutôt choisi d'exercer une démonstration flagrante de partialité", a déploré le diplomate sudafricain.
M. Mashabane a rappelé que l'article 73 de la Charte des Nations Unies "appelle la puissance administrante à entreprendre des mesures pour améliorer les conditions du peuple sahraoui dans les domaines social, économique, politique et éducatifs".
A cet égard, il a appelé l’ONU et ses agences à visiter les territoires occupés du Sahara occidental, "afin de s’enquérir de la situation dans ces territoire et sur les mesures prises par les autorités marocaines dans ce sens".
Le Représentant adjoint sud-africain s’est dit "très préoccupé par le pillage et l'exploitation des ressources naturelles sur le territoire du Sahara occidental", les qualifiant de "violation flagrante du droit international". (SPS)
097/090/TRD 141100 OCT 012 SPS