Alger, 28 nov 2012 (SPS) Le président du centre yéménite des droits de l’Homme "Marib", Nayef Mbarek Essifi, a annoncé, mardi à Alger, qu’il sera procédé à la création d’un "centre national yéménite" qui constituera un mécanisme de la société civile dans son pays pour "appuyer la lutte du peuple sahraoui attaché à son droit légitime à l’autodétermination".
Lors de sa rencontre avec le commandant général des Scouts musulmans algériens (SMA), Noureddine Benbraham, M. Nayef, qui a conduit la délégation de l’Association yéménite de fraternité et de solidarité avec le peuple sahraoui, a souligné que ce centre permettra de "faciliter le soutien et la collecte des dons au profit du peuple sahraoui qui a souffert pendant des années des affres de l’occupation marocaine de ses territoires".
Le centre demeurera, a-t-il dit, en contact avec les associations de la société civile algérienne, notamment le comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) et les SMA afin de "tirer profit de leur expérience en matière de soutien à la juste cause sahraouie". "Nous croyons en la cause sahraouie et nous œuvrerons par le biais de ce centre à soutenir les Sahraouis", a-t-il dit.
Le président du comité des droits de l’Homme du centre "Maarib", Mohamed Salah Abdelli, a, pour sa part, affirmé que le comité lancera à son retour à Sanaa "une action de sensibilisation" pour "faire parvenir la voix du peuple sahraoui aux Yéménites".
Il veillera également à "expliquer la cause sahraouie et à communiquer la souffrance de ce peuple au gouvernement et au parlement yéménites", a-t-il ajouté.
M. Abdelli a en outre souligné que la visite de la délégation aux camps des réfugiés sahraouis lui a permis de s’enquérir de "la souffrance du peuple sahraoui et des pratiques inhumaines du régime marocain", précisant que la délégation a constaté de visu "des personnes amputées de leurs mains et d’autres qui ont perdu la vue sous la torture, outre des personnes victimes de brûlures et des femmes sahraouies victimes de viol".
Le membre du centre "Maarib", Abdelwahed Kabli, a quant à lui appelé les pays arabes "à soutenir la cause sahraouie ou du moins arrêter le soutien de certains pays au royaume du Maroc qui occupe les territoires sahraouis".
Le commandant général des SMA a, de son côté, plaidé pour l’élargissement du "réseau arabe de soutien au peuple sahraoui" en 2013, de l’Algérie au Yémen et dans tous les pays du Moyen-Orient à la faveur des nouveaux moyens technologiques.
Il a également appelé à "hâter l’organisation d’un référendum sur l’autodétermination du peuple sahraoui qui a souffert pendant près de 40 ans des affres de l’occupation marocaine", saluant, à cet égard, la résistance des Sahraouis. "Le peuple sahraoui est conscient et mûr politiquement", ce qui "l’habilite à décider lui-même de son propre destin", a-t-il affirmé.
A cette occasion, M. Benbraham a souligné la nécessité "de tenir compte des aspects humanitaire et moral de la cause sahraouie", insistant sur les conditions difficiles dans lesquelles vit l’enfant sahraoui, d’où l’urgence de la revendication d’autodétermination". (SPS)
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