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La défense des prisonniers politiques sahraouis plaide leur acquittement

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Rabat, 15 fév 2013 (SPS) Les avocats de la défense des 24 prisonniers politiques sahraouis ont plaidé jeudi devant le tribunal militaire de Rabat l’innocence des prévenus quant aux charges retenues contre eux et demandé leur mise en liberté tout en imputant la responsabilité des évènements du camp de Gdeim Izik (près d’El Aaiun, Sahara occidental) à l’Etat marocain, a-t-on appris de sources judiciaires.

Dans leurs plaidoiries, six représentants du collectif d’avocats de la défense, ont également demandé au tribunal l’abandon des chefs d’accusation contre les accusés, en leur rendant justice par l’acquittement dans un procès "sans fondement juridique", et ce, afin d’éviter un retour aux pratiques des années de plomb au Maroc, précise-t-on de mêmes sources.

Ils ont également rappelé que les prévenus étaient des militants politiques pacifiques et des défenseurs des droits de l’homme, soulignant que la mise en place à l’automne 2010, à Gdeim Izik, proche d’El-Aaiun occupé, d’un camp de quelque 8.000 tentes était une opération "légitime et pacifique" pour les quelque 40.000 Sahraouis qui avaient élu domicile de "défendre leurs droits politiques, économiques et sociaux" avant d’en être délogés, le 8 novembre 2010 par les forces marocaines.

Ils ont, à cette occasion, tenu à rappeler que le porte-parole du gouvernement marocain de l’époque avait reconnu devant la presse que les revendications de Sahraouis étaient "légitimes" et "pacifiques".

Dans la matinée, le représentant du parquet général avait requis "des peines à la mesure de la gravité des faits" reprochés aux personnes poursuivies, indique-t-on de sources proches du procès.

Par ailleurs, le président du tribunal a rejeté la demande d’expertise médicale des prévenus ayant subi, selon eux, des pratiques inhumaines et des actes de tortures, estimant que la requête est "dépassée" par rapport aux évènements qui ont lieu il y a plus de 27 mois.

Pour rappel, les 24 prisonniers qui ont été auditionnés durant quatre jours (9-12 février) ont rejeté en bloc tous les chefs d’accusation les désignant comme une "bande de criminels", dénonçant un "procès politique" en rapport avec la question du Sahara occidental.

Les prévenus sont notamment accusés d’"atteinte à la sécurité intérieure et extérieure de l’Etat, formation d’une bande criminelle et atteinte aux fonctionnaires publics dans le cadre de l’exercice de leur fonction".

Plusieurs ONG internationales de défense des droits de l’homme, des intellectuels et avocats ont réclamé la libération "inconditionnelle" des prisonniers, condamnant la comparution de civils devant un tribunal militaire.

Des observateurs européens, pour la plupart des magistrats, avocats et militants des droits de l’homme ainsi que des ONG marocaines de défense des droits de l’homme assistent au procès. (SPS)

020/090/700 151520 FEV 013 SPS