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Conférence mondiale de soutien à la résistance de la femme sahraouie: les participantes plaident pour une solidarité "active"

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SMARA (Camps de réfugiés sahraouis), 19 avril 2013 (SPS)  Les participantes à la 3e conférence mondiale de soutien à la résistance de la femme sahraouie ont appelé vendredi à Smara à une "solidarité active" avec la femme et le peuple sahraouis pour "casser" le mur de silence imposé à la question de décolonisation du Sahara occidental par l'occupant marocain.

 

A l'ouverture des travaux de la conférence, dont le thème porte sur "la situation et droit de la femme sahraouie à la résistance", les différentes intervenantes ont insisté sur "la mise en place d’un réseau de solidarité active à même de mettre en valeur le militantisme et l’activisme de la femme sahraouie et casser le mur de silence que veut imposer l’occupant Marocain".

 

Mme Christian Perrégaux du Comité suisse de soutien au peuple sahraoui, a affirmé que les participantes et invitées à cette rencontre œuvrent pour "une solidarité active", ajoutant que ce genre de rencontre contribue à "sensibiliser davantage la communauté internationale sur le travail de fond menée par la femme sahraouie, notamment dans les territoires occupées où elle fait face quotidiennement à toutes formes de violence et d’atteinte aux droits de l’homme".

 

"Nous militons pour la démolition du mur de la honte qui sépare les Sahraouis et contre le mur du silence qui n’a pas réussi pour autant à étouffer le combat pacifique des Sahraouis", a-t-elle lancé devant une assistance composée essentiellement de femmes, venues des camps de réfugiées et des territoires occupées.

 

"Je réitère mon un appel à vous toutes pour renouveler notre contrat de solidarité en faveur l’indépendance du peuple sahraoui", a-t-elle déclaré.

 

"Nous sommes appelés à créer un réseau fort et solide de femmes à travers le monde dans le but de transmettre le message du peuple sahraoui qui poursuit la lutte pour son indépendance, et ce, depuis bientôt une quarantaine d’années", a ajouté la militante suisse des droits de l’homme, relevant que "les événements de Gdeim Izik ont marqué une nouvelle étape dans la lutte de ce peuple".

 

Allant dans le même sens, la représentante du Parti démocratique italien, Lucia Manuela, a estimé que cette conférence est "un grand projet" pour l’ensemble des associations présentes à Smara, ayant pour objectif de "défendre davantage la cause sahraouie".

 

"Nous nous engageons ici à nous acquitter de notre missions d’ambassadrice auprès de nos gouvernements et peuples respectifs pour les sensibiliser, quant à la juste et noble cause du peuple sahraoui, dont le droit de vivre en paix et en liberté est légitime", a-t-elle affirmé devant une assistance qui scandait des slogans hostiles au colonialisme marocain.

 

Même son de cloche de la part de la délégation cubaine qui a rappelé le soutien "indéfectible" de son pays pour la cause sahraouie, appelant ainsi à la libération de tous les détenus politiques souffrant dans les geôles du Maroc.

 

La présidente de l’Union nationale des femmes algériennes (UNFA), Nouria Hafsi, qui s’exprimait aussi au nom du Comité nationale algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), a renouvelé le soutien de l’Algérie à la cause sahraouie qui demeure, a-t-elle regretté, la dernière colonie du continent africain.

 

Bulelnia Timto de l’ANC women’s league of South Africa, a d’abord rappelé qu’elle vient du "pays de Mandela qui a vaincu l’apartheid", pour signifier aux Sahraouis de "continuer à faire montre davantage d’abnégation, jusqu’à la victoire", a-t-elle dit.

 

Fortement ovationnée par l’assistance, la représentante de l'organisation féminine de l’ANC a souligné que la femme sahraouie demeure "la principale pierre de l’édifice" de la République arabe sahraouie et démocratique, du fait, a-t-elle expliqué, de l’esprit de "sacrifice et de lutte incarnée aux futures générations".

 

De son côté, Sophie Péhaut-Borgeois, féministe et membre du collectif femmes en marche d’Aubagne (France), s’est dite "émerveillée" par la "forte" résistance de la femme sahraouie, "en dépit des pénibles conditions où elle évolue".

 

Elle s’est engagée, en outre, à s’acquitter de sa mission d’ambassadrice auprès des associations française pour faire connaitre davantage la cause et la lutte sahraouies.

 

Organisée par l’Union des femmes sahraouies (UFS), la 3e conférence mondiale de soutien à la résistance de la femme sahraouie dont les travaux ont débuté vendredi matin à Samara, avec la participation de 135 déléguées venues des cinq continents, se poursuivra à Alger samedi et dimanche, rappelle-t-on.

 

Le Sahara Occidental, considéré depuis 1964 par l'ONU comme un territoire non autonome, est la dernière colonie en Afrique que le Maroc, soutenu par la France, occupe depuis 1975.(SPS)

 

010/090/700   191925 AVRIL 2013 SPS