Перейти к основному содержанию

Détenus grévistes de la faim au Maroc : Laurent Fabius interpellé par un député

Submitted on

Paris, 25 mai 2013 (SPS) .- Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a été interpellé par un député de l’opposition, Alain Boucquet, sur la situation jugée «inquiétante» des détenus politiques en grève de la faim dans des prisons du royaume depuis plus de deux mois.


Dans une lettre rendue publique, le député-maire communiste de SaintAmand-Les-Eaux (Nord) alerte le chef de la diplomatie française sur les «inquiétudes» qui lui ont été exprimées par le Comité de soutien en France des détenus politiques au Maroc à propos de la situation des prisonniers politiques dans ce pays.


«Au vu des informations qui m’ont été rapportées, il apparaît en effet que les grèves de la faim dans les prisons continuent depuis début mars 2013 et que des prisonniers sont en danger à Tanger, Fès et Meknès», écrit-il, ajoutant que les conditions de vie dans les prisons de ces militants sont «insupportables».


«Et sans doute avez-vous connaissance de la situation spécifique de la prison de Taza» où deux militants des droits de l’homme marocains sont à plus de 60 jours de grève de la faim, indique encore l’élu français à l’adresse de son ministre des Affaires étrangères.


Il demande, à cet effet, au chef de la diplomatie française de lui faire connaître la «position» de Paris et les initiatives que M. Fabius aurait pu être conduit à prendre concernant cette question.


L’ambassadeur du Maroc à Paris a été, de son côté, interpellé début mai par un député français sur la situation de détenus politiques en grève de la faim dans des prisons du royaume, ainsi que sur les interventions «répressives» de la police dans les universités du pays.


Dans une lettre rendue publique, le député communiste Jean-Jacques Candelier, tout en affirmant soutenir les détenus politiques en grève de la faim dans les prisons du Maroc, a dénoncé leurs conditions carcérales et demandé aux autorités marocaines leur libération.


Des associations marocaines des droits de l’Homme en Europe, membres du collectif Al-Haqiqa, avaient exprimé en avril dernier leur «inquiétude» quant à la situation carcérale et au traitement réservé aux prisonniers politiques grévistes de la faimdans le royaume.


L’Association de défense des droits de l’homme au Maroc a, de son côté, rappelé aux autorités marocaines leurs engagements en matière de respect des droits de l’Homme et qu’elles «doivent se conformer» aux recommandations du rapport de Juan E. Méndez, rapporteur spécial de l’ONU sur la torture après sa visite de septembre 2012, dans le royaume.


Dans un rapport officiel publié en octobre dernier, le conseil marocain des droits de l’homme concédait que les détenus subissent des «traitements cruels, inhumains ou dégradants» dans la plupart des prisons du pays.