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Maroc: les voix critiques font face à des campagnes de diffamation

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LONDRES - Des dizaines de voix critiques du roi du Maroc ont fait face à des campagnes de diffamation, rapporte vendredi, The Economist, citant le journaliste Fouad Abdelmoumni, un militant marocain des droits humains.
Selon l'hebdomadaire britannique, des responsables de l'entourage du roi Mohammed VI ont tenté de couvrir Abdelmoumni de honte pour le faire taire, révélant qu'ils ont réussi à avoir accès à des enregistrements intimes de lui dont ils ont transmis des séquences sur les téléphones de ses proches.
Citant ce militant, très au fait de la situation des droits de l'homme au Maroc, The Economist souligne que des dizaines de voix critiques du roi "ont fait face à des campagnes de diffamation similaires". Depuis 2019, le régime a jugé et emprisonné trois éminents journalistes pour "délits sexuels, y compris pour viol".
Le mois dernier, après l’arrestation de l'un de ses amis par la police, M. Abdelmoumni a brisé le silence et a révélé la tentative du gouvernement de le faire chanter. "Je suppose que je suis maintenant sur la liste des détenus", s'inquiète-t-il.
Les médias inféodés au Makhzen, présentent ces arrestations comme des victoires pour le mouvement Me too au Maroc. D'ailleurs, plusieurs femmes qui ont témoigné contre ces journalistes ont reconnu avoir fait de faux témoignages et l'une d'entre elles a même été emprisonnée.
L'hebdomadaire britannique relève que depuis les soulèvements du printemps arabe de 2011, "des magazines indépendants et des site web n'hésitaient, à l’image de Tel Quel ou Lacom, à parler des dépenses personnelles du roi ou de ses liens présumés avec les trafiquants de drogue".
Aujourd’hui, la situation a changé, constate The Economist qui évoque la pression imposée aux médias marocains.
" Le Mekhzen a pesé de son poids sur les annonceurs pour faire baisser les revenus des médias, des journalistes ont été jetés en prison", poursuit l'hebdomadaire qui ajoute que même si les peines de prison pour délit de presse ont été abolies, le Mekhzen continue à " emprisonner les journalistes pour des motifs n"ayant pas de lien avec leur métier ".
The Economist évoque le cas d'une policière à EL Jadida, dont le salaire a été gelé après avoir porté plainte pour harcèlement contre son supérieur hiérarchique en 2016, le beau-frère de l'officier objet de la plainte étant le chef de la sécurité du royaume Abdelatif Hammouchi.
La même année, le roi a provoqué un tollé lorsqu’il a payé les services d'une pop star marocaine poursuivie pour viol en France.
Le magazine cite également l’armée de sites favorables au régime et l'armée de trolls engagés pour relayer les gros titres favorables au roi. "
Le site Barlamane est dirigé par un ancien ministre de l’intérieur ", signale la même source.
" Ils ont tué la presse indépendante ", déplore Aboubakr Jamai, fondateur du site Lakome qui s'est installé à l'étranger après la fermeture d'un premier site mis en ligne lorsqu’il était encore au Maroc.
Le magazine britannique s'est attardé également sur des décisions largement critiqués au Maroc telles que la normalisation des relations avec l’entité sioniste ou l’incapacité manifeste de tenir la promesse faite aux Marocains de garantir rapidement à tous les citoyens le vaccin contre la Covid-19.
Maroc: les voix critiques font face à des campagnes de diffamation
 
LONDRES - Des dizaines de voix critiques du roi du Maroc ont fait face à des campagnes de diffamation, rapporte vendredi, The Economist, citant le journaliste Fouad Abdelmoumni, un militant marocain des droits humains.
Selon l'hebdomadaire britannique, des responsables de l'entourage du roi Mohammed VI ont tenté de couvrir Abdelmoumni de honte pour le faire taire, révélant qu'ils ont réussi à avoir accès à des enregistrements intimes de lui dont ils ont transmis des séquences sur les téléphones de ses proches.
Citant ce militant, très au fait de la situation des droits de l'homme au Maroc, The Economist souligne que des dizaines de voix critiques du roi "ont fait face à des campagnes de diffamation similaires". Depuis 2019, le régime a jugé et emprisonné trois éminents journalistes pour "délits sexuels, y compris pour viol".
Le mois dernier, après l’arrestation de l'un de ses amis par la police, M. Abdelmoumni a brisé le silence et a révélé la tentative du gouvernement de le faire chanter. "Je suppose que je suis maintenant sur la liste des détenus", s'inquiète-t-il.
Les médias inféodés au Makhzen, présentent ces arrestations comme des victoires pour le mouvement Me too au Maroc. D'ailleurs, plusieurs femmes qui ont témoigné contre ces journalistes ont reconnu avoir fait de faux témoignages et l'une d'entre elles a même été emprisonnée.
L'hebdomadaire britannique relève que depuis les soulèvements du printemps arabe de 2011, "des magazines indépendants et des site web n'hésitaient, à l’image de Tel Quel ou Lacom, à parler des dépenses personnelles du roi ou de ses liens présumés avec les trafiquants de drogue".
Aujourd’hui, la situation a changé, constate The Economist qui évoque la pression imposée aux médias marocains.
" Le Mekhzen a pesé de son poids sur les annonceurs pour faire baisser les revenus des médias, des journalistes ont été jetés en prison", poursuit l'hebdomadaire qui ajoute que même si les peines de prison pour délit de presse ont été abolies, le Mekhzen continue à " emprisonner les journalistes pour des motifs n"ayant pas de lien avec leur métier ".
The Economist évoque le cas d'une policière à EL Jadida, dont le salaire a été gelé après avoir porté plainte pour harcèlement contre son supérieur hiérarchique en 2016, le beau-frère de l'officier objet de la plainte étant le chef de la sécurité du royaume Abdelatif Hammouchi.
La même année, le roi a provoqué un tollé lorsqu’il a payé les services d'une pop star marocaine poursuivie pour viol en France.
Le magazine cite également l’armée de sites favorables au régime et l'armée de trolls engagés pour relayer les gros titres favorables au roi. "
Le site Barlamane est dirigé par un ancien ministre de l’intérieur ", signale la même source.
" Ils ont tué la presse indépendante ", déplore Aboubakr Jamai, fondateur du site Lakome qui s'est installé à l'étranger après la fermeture d'un premier site mis en ligne lorsqu’il était encore au Maroc.
Le magazine britannique s'est attardé également sur des décisions largement critiqués au Maroc telles que la normalisation des relations avec l’entité sioniste ou l’incapacité manifeste de tenir la promesse faite aux Marocains de garantir rapidement à tous les citoyens le vaccin contre la Covid-19.