Naples (Italie), 20 mai 2019 (SPS) La Commission nationale sahraouie des droits de l'homme (CONASADH) a appelé l'ONU et l'ensemble des parties concernées par le processus de paix et le respect des droits de l'Homme à prendre des mesures concrètes et des sanctions à l'encontre de l'occupant marocain pour l'amener à accélérer l'application de la légalité internationale au Sahara Occidental.
Dans une intervention lors des travaux d'une conférence de défenseurs des droits de l'homme dans la méditerranée, abritée cette année par la ville de Naples (Italie), le Coordinateur de la CONASADH en Europe, Hassan Amilid a rappelé "l'absence d'une volonté réelle de la part de l'occupant marocain à trouver une solution juste et globale au conflit Sahara Occidental-Maroc, notamment avec le soutien continu de la France au non respect de la légalité internationale".
Par ailleurs, la CONASADH a évoqué les aspects de blocus imposé par les dispositifs militaires et de sécurité marocains à toutes les villes occupées du Sahara Occidental et du Sud du Maroc, et le rythme accru des violations flagrantes des droits de l'Homme et des simulacres de procès intentés aux activistes des droits de l'Homme et des journalistes, en sus du pillage systématique des ressources naturelles.
M. Amilid a appelé, à ce propos, à "mettre fin à ces dépassements, à ouvrir le territoire aux observateurs et à la presse internationale et à détruire le mur de la honte entouré de mines antipersonnel et anti char, un mur qui constitue, a-t-il dit, un crime contre l'humanité exigeant une intervention urgente de la communauté internationale".
Enfin, la CONASADH a dénoncé "la position négative" de la France et de l'Espagne vis-à-vis de la question du Sahara Occidental et du droit de son peuple à l'autodétermination, ainsi que leur complicité dans le pillage des ressources naturelles du territoire sahraoui.
Cette complicité se concrétise, ajoute la même source, à travers la pression exercée par ces deux pays au niveau de l'UE en vue de signer des accords économiques avec le Maroc incluant le Sahara Occidental et ses ressources naturelles, et la violation du droit international et des arrêts de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) qui a conclu en 2016 et 2018 que les accords d’association entre l’UE et le Maroc ne sont pas applicables au Sahara occidental, sans consultation du Front Polisario, son représentant unique et légitime.
La CJUE avait jugé, en outre, que le Sahara occidental est distinct du Maroc, conformément au droit international et aux résolutions onusiennes ayant inscrit le Sahara Occidental à l'ordre du jour des travaux de la Quatrième Commission chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation, en tant que territoire ne jouissant pas encore de l'indépendance. (SPS)
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