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Commission ad-hoc pour l’exhumation de restes de Sahraouis découverts dans des charniers (Parlement européen)

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PARIS, 25 oct 2013 (SPS) - Le Parlement européen (PE) a adopté un amendement au rapport Tannock sur la situation des droits de l’Homme au Sahara occidental et sur le Sahel prévoyant l’envoi d’une Commission conjointe Minurso-CICR à Fadret Leguiaa, dans la région de Smara dans où des charniers de civils sahraouis ont été récemment découverts par une équipe d’experts médico-légistes.

Lors d’une séance plénière devant examiner et adopter le rapport Tannock, mardi à Strasbourg, le PE a demandé aux autorités marocaines de permettre l’accès au territoire du Sahara occidental aux organisations internationales, telle que la Commission africaine des droits de l’Homme et des Peuples et la Commission des droits de l’Homme du Parlement européen.

Il a affirmé "soutenir la création d'une mission MINURSO-CICR (Comité international de la Croix Rouge) officielle dans la zone de Fadret Leguiaa afin de procéder à l'exhumation et à la restitution des dépouilles aux familles, à la suite de la découverte de fosses communes par l'équipe d'investigation de l'Université du Pays basque".

Pour le membre du Secrétariat National du Front Polisario et ministre délégué pour l’Europe de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) Mohamed Sidati, "cette démarche permettra aux familles et aux ayants droits de ces personnes, de faire enfin leur deuil et offrir une sépulture digne aux leurs .

Tout en affirmant que "les souffrances des Sahraouis sont indicibles", le responsable sahraoui a rappelé, dans une déclaration à l’APS, que, dans cette fosse, "les restes de neuf corps ont été identifiés, s’agissant de civils sahraouis exécutés par les forces marocaines durant leur opération d’invasion et d’occupation du Sahara occidental en 1976".
 

Cette découverte macabre est l’œuvre d’une équipe d’investigation et médico-légale de l’Université du Pays Basque
"Cet intérêt émanant d’une institution européenne importante comme le Parlement européen est un soulageant pour les victimes, comme pour leurs parents", a commenté M.Sidati, rappelant qu"'ils sont plus de 400 sahraouis à se trouver dans la même situation".

Pour lui, Il y a un "besoin urgent" pour que la vérité se sache quant à leur sort, que "l’impunité ne soit pas indéfinie et pour que justice soit
rendue au peuple sahraoui".

En adoptant le rapport Tannock, le PE avait affirmé que l’autodétermination du peuple sahraoui était "partie intégrante" des droits de l’Homme et demeurait au "centre" du débat pour trouver une solution au conflit sahraoui.(SPS)088/700/090