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Sit-in devant l’Assemblée française pour exiger la libération des prisonniers sahraouis

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Paris, 13 novembre 2013 (SPS) Des militants des droits de l’Homme et anticolonialistes ont tenu mercredi un sit-in devant l’Assemblée nationale française pour exiger la libération des prisonniers politiques sahraouis et le respect des "libertés fondamentales" dans les territoires occupés, a-t-on constaté.

Brandissant des drapeaux sahraouis et arborant, pour certains, des portraits de prisonniers politiques notamment ceux dits du groupe de Gdeim Izik, qui croupissent dans la geôle de Salé, près de Rabat, après avoir écopé de lourdes peines, les manifestants scandaient des mots d’ordre dénonçant la "complicité" de la France avec le Maroc et son "alignement aveugle sur la thèse autonomiste du Royaume".

"Maroc assassin, la France complice" et "Une seule solution, arrêter l’occupation" sont les principaux slogans repris en ch£ur par les contestataires, qui répondaient à un appel de l’Association des Sahraouis en France.

Tout en rappelant que des associations internationales des droits de l’Homme (Amnesty international, Human Rights Watch, Front Line, Fondation Kennedyàetc) dénoncent régulièrement "l’aggravation" des atteintes aux droits de l’Homme dans les territoires occupés, les manifestants ont exigé l’instauration d’un "mécanisme international indépendant et permanent" pour la surveillance des droits de l’Homme au Sahara occidental.

Pour Aminatou M’barek, militante active de l’Association des Sahraouis en France, le choix de la journée du mercredi pour tenir ce rassemblement n’est pas fortuit car, signale-t-elle, c’est le jour de regroupement de l’ensemble des groupes parlementaires à l’Assemblée.

"On est là aujourd’hui pour rendre hommage aux victimes du démantèlement manu-militari par les forces marocaines du campement de Gdeim Izik, le 8 novembre 2010, et dire à ces députés que la communauté sahraouie en France exige d’eux un positionnement franc vis-à-vis de la question sahraouie", a-t-elle indiqué à l’APS.

Le secrétaire du Comité pour le respect des libertés et droits Humains au Sahara occidental (Corelso), Jean-Paul Le Marec, a indiqué, de son côté, que le rassemblement vise à commémorer les évènements tragiques de Gdeim Izik, mais aussi à "maintenir une présence de la volonté du peuple sahraoui de l’autodétermination".

"La présence du Corelso à ce rassemblement est pour dénoncer le blocus du Maroc, qui refuse toujours l’application du droit international et le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, et qui continue à violer les droits de l’Homme même quand il y a des visites de parlementaires ou de responsables internationaux", a-t-il expliqué, faisant allusion à la dernière tournée de l’envoyé onusien Christopher Ross dont le dernier séjour avait coïncidé avec des manifestations, parfois violemment réprimées, dans les territoires occupés.

Le militant du Corelso s’est, à cette occasion, félicité de la mise sur pied d’un "groupe d’étude" à l’Assemblée française sur la question sahraouie dont l’intérêt, a-t-il souhaité, est "surtout d’alerter un Gouvernement qui ne fait pas un pas vers une solution fondée sur le droit international".

En octobre 2010, plus de 20 000 Sahraouis ont quitté El Ayoun occupée pour installer à Gdeim Izik un "camp de la dignité" pour "défendre leurs droits politiques, économiques et sociaux". Le 8 novembre, le camp est démantelé par les forces marocaines et des 22 militants sont arrêtés pour être condamnés en février dernier à de lourdes peines.

Pour commémorer le troisième anniversaire de ces évènements, des associations multiplient ces derniers jours des rassemblements en France dont le dernier a regroupé samedi dernier une centaine de manifestants, place du Trocadéro à Paris, pour exiger la libération "inconditionnelle" des prisonniers politiques sahraouis qui croupissent dans les geôles marocaines.(SPS)

 

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