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Le problème humanitaire des réfugiés Sahraouis ne se règle que par une solution "politique" (CRS)

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Chahid El-Hafedh (Camps des réfugiés sahraouis), 24 nov 2013 (SPS)- Le problème humanitaire des Sahraouis ne saurait être réglé que par une solution "politique" et "définitive", a déclaré, le président du Croissant rouge sahraoui (CRS), Buhobeini Yahia.


Le problème humanitaire des Sahraouis ne saurait être réglé que par une solution "politique" et "définitive" qui passe par un référendum d'autodétermination, et ce, conformément à la légalité internationale", a déclaré M.Buhobeini dans un entretien accordé à l'APS publie demanche.


Il se félicite que les besoins du dernier Programme alimentaire mondial (PAM) s'étalant du 1 janvier 2013 au 30 juin 2014, soient honorés à hauteur de 80% grâce notamment à l'apport des Etats-Unis estimé à plus de 7 millions de dollars.


Pour autant, les réfugiés sahraouis, notamment les plus vulnérables d'entre eux, font toujours face à des carences en matière de nutrition, l'ensemble des besoins de cette période étant évalués à environ 36 millions de dollars et à plus de 40.000 tonnes en denrées alimentaires de base, note le responsable du CRS.


Une quantité jugée "peu suffisante" pour une population demeurée "aussi longtemps" réfugiée et qui aurait dû être destinée uniquement à des "situations d'urgence", observe Buhobeini Yahia.


Aussi, les efforts du CRS s'orientent-ils à présent vers une "redéfinition" de la nature des aides fournies notamment par le PAM et le Haut commissariat aux réfugiés (HCR) aux réfugiés sahraouis, souligne son président qui en détaille les contours comme suit.


Il s'agit, en premier lieu de "la mise en place d'un mécanisme onusien permettant au peuple sahraoui d'exploiter les ressources naturelles de son territoire, en tenant en compte la présence d'une mission des Nations Unies sur place", précise-t-il, citant l'exemple de la Namibie.


C'est un mécanisme qui ne statuera pas sur le sort politique définitif du Sahara occidental mais qui permettra de protéger son statut juridique", a-t-il tenu à clarifier.


Le CRS, ajoute son premier responsable, envisage de proposer l'organisation d'une conférence internationale des pays donateurs dans les territoires libérés afin de "prendre en charge" l'ensemble des besoins des réfugiés, dont le nombre avoisine les 200.000 dans les camps de Tindouf.


De même que de "sensibiliser" les Agences des Nations Unies, telles que le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) afin de "mettre en place des critères nouveaux" qui tiennent en compte "la situation" des Sahraouis, contraints depuis plus de quatre décades au statut de réfugiés.


Réduire la dépendance alimentaire des réfugiés... Plus concrètement, explique Buhoebeini Yahia, il s'agit d'arriver à la création de projets socio-économiques et de micro-entreprises au profit des jeunes en vue de réduire sensiblement la dépendance aux aides étrangères et de contribuer à la satisfaction des besoins alimentaires et autres des réfugiés.


Annuellement, le CRS évalue à 125.000 rations alimentaires, soit au moins 100 millions d'Euros, dont à peine la moitié est fournie par les principaux donateurs alors que la liste des nécessiteux est de 157.000 parmi les couches les plus vulnérables (enfants, femmes, vieillards).


Outre les USA, l'Espagne, la Suisse, l'Italie, inscrits sur la liste des fournisseurs classiques, l'on compte également des donateurs occasionnels comme Cuba, le Brésil, l'Arabie-Saoudite (qui fournit des dattes durant chaque ramadhan), etc.


Le président du CRS déplore que, près de 40 ans durant, la ration alimentaire des réfugiés sahraouis n'ait pas évolué, autant sur le plan qualitatif que celui de la diversité des denrées et par conséquent, la nature de l'apport calorique.

 

Même si les problèmes de malnutrition ont baissé depuis quelques années, ils demeurent d'une proportion inquiétante", soutient-il avant de noter que les besoins actuels des réfugiés "dépassent les besoins classiques".


Et de qualifier d'"absurde"que les Nations Unies déboursent pas moins de 63 millions de dollars l'an pour les 230 membres de la Mission des Nations Unies au Sahara occidental (Minurso) alors qu'elle en consacre la moitié pour toute une population de réfugiés.


Buhobeini Yahia nous informe, enfin, de la tenue en cours d'une  visite d'evualation des représentants du PAM, du HCR et des pays donateurs (du 17 au 28 novembre), consacrée à l'évaluation des besoins du prochain programme "en tenant compte des spécificités du marché local et du taux de consommation" des réfugiés.(SPS
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