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Kerry Kennedy et Javier Bardem : La communauté internationale ne peut pas continuer à fuir ses responsabilités vis-à-vis du peuple du Sahara occidental

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Paris, 01 jan 2014 (SPS)"La communauté internationale ne peut pas continuer à fuir ses responsabilités historiques, politiques, juridiques et morales vis-à-vis du peuple du Sahara occidental", a indiqué la présidente du Centre Robert-F.-Kennedy, Kerry Kennedy et l’acteur espagnol, Javier Bardem dans un article intitule " les droits des Sahraouis doivent être respectés" publié par le journal français Le Monde,lundi dernier.

 

 

"Le Conseil de sécurité des Nations unies aura une nouvelle fois l’opportunité, début 2014, d’honorer ses engagements envers le peuple sahraoui".

 

 

"Ne pas appuyer la mise en place d’un mécanisme de protection des droits de l’homme au sein de la Minurso et continuer à fermer les yeux sur la situation aura pour conséquences une augmentation des actes de torture, des détentions arbitraires, des passages à tabac, des disparitions et des persécutions à l’encontre de femmes, d’enfants et d’hommes sahraouis innocents", a souligné l’article.

 

 

Kerry et Bardem ont rappelé que "la France et l’Espagne ont une responsabilité particulière envers le peuple sahraoui. Il est temps de faire respecter pleinement les droits fondamentaux du peuple sahraoui à travers la création d’un mécanisme permanent de protection des droits humains".

 

 

Ils ont souligné que "la communauté internationale a adopté jusqu’à aujourd’hui une stratégie d’évitement et de passivité, fermant les yeux sur la promesse de ce référendum, depuis plusieurs décennies, et de respect du droit du peuple sahraoui à décider de son avenir ; et ce silence permet la perpétration de violations des droits de l’homme".

 

 

"Les violations continues des droits fondamentaux des Sahraouis résultent de cette indifférence de la communauté internationale. Nous avons rendu visite au peuple sahraoui à plusieurs reprises, à la fois dans les territoires du Sahara occidental et dans les camps de réfugiés en Algérie. Nous avons rencontré des Sahraouis qui nous ont rapporté les violations des droits de l’homme par la police et par des agents de sécurité marocains. Disparitions, tortures, arrestations arbitraires, brutalités policières et militaires, intimidations, surveillance et passages à tabac font de nombreuses victimes".

 

 

Malgré des persécutions systématiques perpétrées sur leur propre territoire, les attaques contre les Sahraouis continuent sous le voile de l’indifférence et de l’ignorance, ouvrant la voie à de futures exactions. La négligence, l’ignorance et les graves violations rapportées relèvent de la responsabilité de la communauté internationale, qui a, pendant des décennies, choisi le silence face aux allégations légitimes et à l’impunité générale.

 

 

Ils ont également rappelé que "la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) est la seule mission « moderne » de maintien de la paix des Nations unies ne prévoyant pas de mandat pour identifier et rapporter les violations des droits de l’homme".

 

 

Le Conseil de sécurité des Nations unies renouvelle le mandat de la Minurso chaque année, en ignorant les demandes des rapporteurs spéciaux de l’ONU, du secrétaire général des Nations unies, du Haut-Commissariat aux droits de l’homme et de nombreuses organisations locales et internationales de défense des droits humains, d’inclure un mécanisme de vérification, afin de surveiller la situation au Sahara occidental et dans les camps de réfugiés.

 

 

Il n’existe aucune raison valable de ne pas inclure de mandat des droits de l’homme dans une mission de maintien de la paix des Nations unies. Or, l’ONU a été créée « pour promouvoir la coopération internationale et atteindre la paix et la sécurité ».

 

 

Aucun des représentants officiels rencontrés n’a été capable de fournir de réponse à l’absence de mécanisme de surveillance des droits de l’homme au sein de la Minurso. Ce silence démontre qu’il n’existe aucun motif valable de s’opposer à une mission des droits humains. La honte empêche les décideurs politiques d’essayer de trouver une solution logique à cette situation.(SPS)