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Des parlementaires témoignent des violations des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental

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Londres, 27 fév 2014 (SPS) Des parlementaires britanniques, de retour récemment d’une mission d’information à la ville sahraouie occupée d'El Aaiun, ont témoigné lors d'une séance publique au Parlement britannique sur les violations incessantes des droits de l’homme par les forces marocaines d’occupation.

 

Lors de cette rencontre, M. Jeremy Corbyn, député travailliste, président du Groupe parlementaire multipartite sur le Sahara occidental (APPG), M. MarkWilliams, représentant libéral-démocrate et secrétaire de l'APPG, ainsi que M. John Hillary, président de l'ONG britannique "War on Want" et M. John Gurr, coordinateur de l’ONG "Western Sahara Campaign", ont fait part de leurs observations sur "la répression systématique et brutale de la moindre velléité de contestation de la part des Sahraouis".

 

M. Mark Williams, au nom du groupe parlementaire, a exprimé "le malaise ressenti par les membres de la mission d’avoir été constamment suivis par les services de police marocains et de ne pas avoir pu rencontrer des Sahraouis librement dans les places publiques", appelant l’Onu à étendre les prérogatives de la Minurso au domaine des Droits de l’homme, et la communauté internationale à œuvrer en direction de l’organisation d’un référendum d’autodétermination.

 

"Tout au long de notre séjour, a renchéri M. Corbyn, nous étions escortés par des véhicules de police banalisés qui nous suivaient partout et nous attendaient devant chacun des lieux de nos rencontres".

 

Pour sa part, M. John Hilary de "War on Want", a donné un aperçu des méthodes d’intimidation et de répression utilisées par la police marocaine  pour empêcher les Sahraouis d’organiser le 15 février dernier leur manifestation mensuelle pacifique pour demander la libération des détenus dans les prisons marocaines et l’extension du mandat de la Minurso à la protection des droits de l’homme.

 

Les membres de la mission britannique, qui se trouvaient ce jour là à El Aaiun, ont vu comment les policiers ont violemment empêché des  groupes de Sahraouis d’atteindre le lieu de la manifestation et ont brutalement dispersé ceux qui étaient parvenus à se rassembler.

 

Pire, racontent MM. Corbyn et Hilary, les membres de la mission ont été malmenés par les policiers qui ont stoppé et mis à la fourrière le véhicule dans lequel ils se trouvaient et les ont empêchés d’observer  l’évolution de la manifestation. 

 

"Alors que nous protestions auprès du groupe de  policiers en civil qui avaient foncé sur nous, poursuit M. Hilary, l’un d’eux a  arraché la caméra avec laquelle nous avions pris des photos de la manifestation. Nous avons réussi à la récupérer après une plainte au préfet de police, mais toutes les images de la manifestation avaient été rayées de sa carte mémoire".

 

Plus tard, raconte M. Corbyn, les autorités d’occupation ont accusé la délégation britannique d’avoir "incité" les jeunes Sahraouis à manifester.

 

Par ailleurs, la question du pillage des ressources naturelles sahraouies a été évoquée par les membres de la mission britannique.

 

Le Président de l’ONG "War on Want" a cité, entre  autres,  le phosphate et les ressources halieutiques, déplorant la complicité des Européens qui ont signé en décembre dernier  un nouvel accord de pêche avec le Maroc qui permet aux bateaux européens de pêcher dans les eaux sahraouies en échange d'une redevance confortable pour les autorités marocaines .

 

"Ce fut un grand pas en arrière dans la lutte pour la justice au Sahara occidental, notamment parce que le Parlement avait voté contre un tel accord.

 

Selon le droit international, le Maroc n'a pas le droit de brader les ressources du peuple sahraoui", a indiqué M. Hilary.

 

La mission parlementaire britannique qui s’est rendue au Sahara Occidental a remis mardi dernier au Premier ministre, David Cameron, une lettre l’appelant à œuvrer à l’élargissement du mandat de la Minurso à la surveillance et à la préservation des Droits de l’homme, apprend-on auprès de la représentation du Polisario à Londres. (SPS)

 

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