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Le Président de la République appelle la communauté internationale à assumer ses responsabilités dans la décolonisation du Sahara occidental

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Madrid, 15  nov 2014 (SPS) Le président de la république, Mohamed Abdelaziz, a appelé vendredi soir à Madrid la communauté internationale à assumer ses responsabilités envers la décolonisation du Sahara occidental, dénonçant le discours prononcé par le Roi du Maroc à l’occasion du 39e anniversaire de l’invasion militaire du Sahara occidental.
 
 
"Lorsque l'Etat d’occupation marocaine n’a pas pu dissimuler ses crimes odieux et ses violations du droit international, le Roi du Maroc a décidé, dans un geste dangereux, de déclarer sa rébellion absolue contre la légalité internationale, la Charte et les résolutions et les organismes de l’ONU", a déclaré le Président de la république à l’ouverture de la 39ème édition de la Conférence européenne de soutien et solidarité avec le peuple sahraoui (EUCOCO).
 
 
"Ce nouveau développement met les Nations Unies, les acteurs internationaux influents et les organisations des droits de l'homme devant leurs responsabilités face aux agissements du Maroc et son mépris à la légalité internationale", a indiqué le Chef de l’Etat.
 
 
"Dans son discours à l'occasion de la commémoration du 39e anniversaire de la violation par le Maroc du droit international, le roi marocain a déclaré que le Sahara occidental n’était pas un problème de décolonisation. Cette déclaration représente une insulte explicite à l'Organisation des Nations Unies et ses principes, ses institutions et ses résolutions. Il est également un signe de mépris pour la communauté internationale et ses efforts déployés depuis les années soixante du siècle dernier, en vue de libérer le monde du colonialisme", a-t-il souligné.
 
 
Le Président M. Abdelaziz a également ajouté que "la conséquence la plus grave de l'ordre donné par le roi du Maroc à l'armée d'occupation a été le renforcement de l’état de siège étouffant sur les territoires occupés et l'intensification de la répression brutale contre les civils sahraouis".
 
 
"Une telle situation ne fait qu'accroître les tensions et l'instabilité dans une région qui a été  déstabilisé par la circulation sans entrave des drogues en provenance du Maroc, étant le plus grand producteur et exportateur de cannabis à travers le monde qui représentent une source importante pour le crime organisé et les groupes terroristes pour se développer dans la région", a averti le SG du Front Polisario.
 
 
"A Madrid, dans un jour comme celui de 1975, l'accord tripartite a été malheureusement signé, qui reste une tache dans l'histoire de l'État espagnol. Comme nous tenons notre 39e Conférence de la solidarité dans cette ville, nous sommes conscients que tous les espagnols sont désireux d'enlever cette tache du visage de Madrid et de l'Espagne dans son ensemble", a-t-il dit.
 
 
Il a en outre appelé l'Espagne, l’actuel membre du Conseil de sécurité des Nations Unies, à assumer ses responsabilités historiques, politiques, juridiques et éthiques envers le peuple sahraoui, en jouant un rôle actif conformément à son statut juridique en tant que puissance administrative du Sahara occidental et un pays européen influent dans la région.
 
 
"Nous nous attendons que l'État espagnol assume aujourd'hui ses obligations et ses engagements internationaux qu'il n'a pas assumé à l'époque, notamment en ce qui concerne la décolonisation du Sahara occidental et permettre au peuple sahraoui d'exercer son droit inaliénable à l'autodétermination et à l'indépendance à travers un référendum libre et équitable supervisé par l’ONU", a ajouté M. Abdelaziz.
 
 
Le président de la République a rappelé que le peuple sahraoui qui est uni et déterminé d’arracher pacifiquement pour son indépendance et attachés aux objectifs du Front Polisario, a besoin d’une action internationale "rigoureuse" et davantage d’efforts en vue d’organiser le référendum d’autodétermination."
 
 
Il a également réitéré son appel à renforcer le rôle de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental  (Minurso) et élargir son mandat au contrôle des droits de l’homme, comme il a appelé à l’arrêt du pillage des richesses du Sahara occidental, la fin du blocus et le démantèlement du mur de la honte.
 
 
A l'occasion du 4e anniversaire de l'attaque militaire marocaine contre le camp de Gdeim Izik, il a appelé la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis dans les geôles de l'Etat d’occupation et l’éclaircissement du sort des disparus après l’invasion illégale de l'armée marocaine à notre pays le 31 octobre 1975.
 
 
Le Président M. Abdelaziz a rendu hommage à l’Afrique et aux pays qui soutiennent  les causes justes dans le monde, à leur tête l’Algérie "pour ses positions en faveur de l’application des résolutions de l’ONU", a-t-il ajouté.
 
 
Il a en outre salué la résistance et le courage des héros de l’intifada de l’indépendance dans les territoires occupés, soulignant que l'État occupant marocain se trouve aujourd'hui sous la pression croissante en raison de ses violations des droits de l’homme des sahraouis, qui sont documentées par des centaines rapports des organisations internationales spécialisées.(SPS)
 
 
093/090/TRD 14 12 55 NOV 014 SPS