Rabat, 23 déc 2014 (SPS) L’organisation américaine des droits de l’homme, Human Rights Watch (HRW) a appelé lundi, les autorités marocaines à remettre en liberté le prisonnier politique sahraoui, Mabrek Daoudi, en attente d'un procès depuis plus de 15 mois, a déclaré Human Rights Watch.
"Si le Maroc dispose de preuves que Mbarek Daoudi s'est livré à des activités criminelles, les autorités devraient le juger de manière équitable et sans tarder devant un tribunal civil", a déclaré Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du nord à Human Rights Watch. "En attendant, les autorités devraient le remettre en liberté".
Mbarek Daoudi (58 ans) a observé une grève de la faim depuis début novembre dernier, afin de protester contre ses conditions de détention et contre le report sine die de son procès. Après son arrestation fin septembre 2013, il avait affirmé à ses avocats que la police l'avait passé à tabac et insulté, et l'avait forcé à signer des "aveux ", a rappelé HRW.
Le fils de Mbarek Daoudi, Omar, a déclaré à Human Rights Watch que son père subsistait en absorbant du sucre et du thé mais que son état de santé s'était considérablement détérioré. Il partage une cellule collective avec des prisonniers de droit commun.
Le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, que le Maroc a ratifié, stipule dans son article 9(3) que "tout individu arrêté ou détenu du chef d'une infraction pénale ... devra être jugé dans un délai raisonnable ou libéré."
" Le Maroc s'est engagé à mettre fin aux procès de civils devant des tribunaux militaires", a affirmé Sarah Leah Whitson. "Il devrait maintenant acter cette réforme et remédier à la situation critique de civils comme Mbarek Daoudi qui languissent en détention prolongée en attendant d'être jugés par un tribunal militaire." (SPS)
020/090/TRD 231455 DEC 014 SPS