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L’Eucoco appelle l’UE à revoir son partenariat,qui bafoue les valeurs de l’Union, avec le Maroc

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Bruxelles, 1 août 2015 (SPS) .- La Coordination européenne de soutien et de solidarité avec le peuple sahraoui (Eucoco) a appelé l’UE a revoir ses relations avec le Maroc, soulignant que le partenariat avec ce pays, qui viole sans cesse les droits de l’homme, «bafoue les valeur de l’Union».

 

«Nous en appelons aux responsabilités qui incombent à votre poste (la chef de la diplomatie européenne, Mme Federica Mogherini), et vous appelons à replacer les valeurs de l’Union européenne au centre des négociations avec le royaume marocain», a déclaré, dans un communiqué parvenu à SPS, le président de l’Eucoco, M. Pierre Galand, en réaction au discours de la diplomate prononcé récemment lors de sa première visite officielle au Maroc.

 

Mme Mogherini avait déclaré, lors de sa visite à Rabat le 21 juillet, que le Maroc est «un partenaire privilégié de l’UE, surtout dans les domaines de la sécurité, la prévention et de la lutte contre le terrorisme, ainsi qu’en matière de gestion des phénomène migratoire».

 

«Je souhaite vous transmettre, au nom de la Coordination Eucoco, notre étonnement suite à ce discours», a insisté M. Galand, soulignant que «la teneur des propos adressés au gouvernement marocain, et surtout l’absence de réserves suite aux multiples et perpétuelles violations des droits de l’homme commises par le gouvernement marocain nous inquiète et met en exergue un problème de fond dans les relation que l’UE entretient avec le royaume du Maroc». «Ceci est d’autant plus préoccupant du fait que ces relations sont destinées à être développées dans le cadre de partenariat renforcé», a martelé le militant, rappelant à la chef de la diplomatie européenne les principes fondateurs de l’UE, notamment le «respect de la dignité humaine, de la liberté, de l’État de droit et des droits de l’homme».

 

Le président de l’Eucoco, qui juge inacceptable un partenariat européen avec le royaume du Maroc, a fait état d’un constat accablant de la situation des droits de l’homme, de la liberté d’expression et de la torture au Maroc et dans les territoires occupés du Sahara occidental.

 

«Récemment, de nombreux rapports des organisations des droits de humains ont alerté la presse et les décideurs politiques sur une intensification des violations des droits de l’homme au Maroc, ainsi que dans les territoires occupés du Sahara occidental», a-t-il rappelé.

 

Il a également mentionné que l’UE ne doit pas ignorer que le Maroc «occupe illégalement le Sahara occidental depuis 1975, il exerce la répression, la discrimination, la torture, le meurtre, la disparition de détenus et le pillage».

 

Ainsi, a-t-il ajouté en s’appuyant sur plusieurs rapports, l’année 2015 marque plus de 40 années durant lesquelles le peuple sahraoui a été privé, par le Maroc, de son droit à la décolonisation, et ce en violation de l’ensemble des normes du droit international, du droit humanitaire et du droit humain». «L’absence de la liberté d’expression déjà révélée par l’héroïne Aminatou Haider est aujourd’hui rappelée au monde entier à l’occasion de la grève de la faim d’Ali Lemrabet», a-t-il également dit. Journaliste opposant et défenseur des droits de l’homme au Maroc, Lemrabet avait observé, pendant plus d’un mois à Genève, une grève de la faim pour protester contre le refus des autorités marocaines de lui renouveler son passeport et lui délivrer un certificat de résidence au Maroc.

 

«Vous ne pouvez ignorer que les discriminations dont sont actuellement victimes les migrants subsahariens s’intensifient et que de nombreuses violations des droits de l’homme sont commises à leurs égard», a également fait savoir M. Galand à Mme Mogherini qui avait salué dans son discours l’»action du gouvernement marocain en faveur de la coopération bilatérale avec l’Union». «Autant de violations qui démontrent clairement que les valeurs proclamées par l’Union sont bafouées», a souligné le président de l’Eucoco.

 

«L’UE, en concluant des accords bilatéraux avec le royaume du Maroc, n’est-elle pas complice de ces violations en s’abstenant à les dénoncer publiquement ?» s’est-il interrogé. Dans ce sens, il rendu la chef de la diplomatie européenne «obligée» de rappeler le droit à l’autodétermination du Sahara occidental, qui est un des principe de la politique étrangère de l’Union. SPS

 

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