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L'ordre mondial actuel doit être réformé face à son échec dans le règlement des conflits et le parachèvement de la décolonisation

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Alger, 27 fev 2024 (SPS) L'ambassadeur de la République sahraouie en Algérie, Abdelkader Taleb Omar, a plaidé, lundi à Alger, pour la nécessaire réforme de l'ordre mondial actuel face à son échec dans le règlement des conflits et le parachèvement de la décolonisation, notamment au Sahara occidental, et son incapacité à répondre aux aspirations des peuples.

"Nous nous réunissons aujourd'hui alors que le monde est le théâtre de multiples conflits et guerres auxquels l'ordre mondial actuel n'a pas réussi à mettre fin, comme en témoignent l'agression sioniste en cours contre la bande de Ghaza et le génocide perpétré par l'occupation contre le peuple palestinien, en dépit des décisions de l'Assemblée générale des Nations Unies et de la Cour internationale de justice (CIJ) exigeant un cessez-le-feu", a déclaré M. Taleb Omar lors d'une conférence organisée par le Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) en solidarité avec la cause sahraouie, à l'occasion du 48e anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique (RASD).

L'échec de l'ordre mondial actuel à changer cette réalité prouve qu'"il n'incarne plus la volonté des peuples et qu'il doit donc impérativement être réformé pour s'adapter aux mutations qu'a connues l'humanité depuis la Seconde Guerre mondiale", a soutenu le diplomate sahraoui, fustigeant l'occultation des crimes commis par certains pays, comme en Palestine et au Sahara occidental, et l'impunité dont ils bénéficient et qui s'apparente à un blanc-seing donné à l'occupant pour continuer ses exactions.

"La force sous-jacente des peuples ne saurait s'éteindre et la résistance continuera jusqu'au recouvrement du droit, malgré l'échec des organes exécutifs chargés du maintien de la paix et de la sécurité, qui, au lieu de s'acquitter du rôle qui leur incombe, versent dans la politique de deux poids deux mesures", a affirmé M. Taleb Omar.

L'ambassadeur sahraoui a relevé, dans son allocution, que "lorsqu'il n'a pas réussi à +légitimer+ son occupation du Sahara occidental, le régime marocain s'est jeté dans les bras de l'entité sioniste pour conclure une alliance troquant les causes palestinienne et sahraouie et signer des accords militaires, sécuritaires et économiques ciblant le Sahara occidental et la région tout entière".

La conférence, tenue sous le thème "Tous pour la décolonisation au Sahara occidental", a vu la participation de diplomates de pays soutenant la cause sahraouie, ainsi que de cadres des deux chambres du Parlement, de doyens de facultés, de chefs de partis et de représentants de la société civile.

A cette occasion, l'ambassadeur du Venezuela à Alger, Juan Bautista Arias Palacio, a assuré le peuple sahraoui qu'il pouvait compter sur l'Amérique latine pour soutenir sa lutte, mettant en avant le rôle crucial des jeunes dans les processus de libération et d'édification.

Pour sa part, l'ambassadrice de Namibie à Alger, Panduleni Kaino Shingenge, a insisté sur "la nécessité d'accomplir davantage pour la libération de la République sahraouie, pays fondateur de l'Union africaine (UA)", précisant que son pays continuait à soutenir les efforts ONU-UA en faveur de l'autodétermination du peuple sahraoui, ainsi que les efforts de l'Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura.         

Elle a également appelé à libérer tous les prisonniers civils sahraouis dans les geôles marocaines et à mettre fin aux attaques contre les femmes, les enfants, les militants des droits de l'Homme et les défenseurs de la cause du peuple sahraoui.

L'ambassadrice namibienne a aussi appelé à faire cesser l'agression sioniste contre la bande de Ghaza.

Dans leurs interventions lors de la conférence, le président du Conseil national des enseignants du supérieur, Abdelhafid Milat, et le doyen de la Faculté des sciences politiques de l'Université d'Alger 3, Slimane Aradj, ont félicité le peuple sahraoui pour l'anniversaire de la proclamation de la RASD.

Ils ont, en outre, souligné que la position constante de l'Algérie "lui permet de jouer un rôle important dans la défense des causes sahraouie et palestinienne, liées toutes deux à la décolonisation".

Les intervenants ont salué, à ce propos, la détermination du peuple sahraoui à poursuivre la lutte jusqu'au recouvrement de son droit inaliénable.

Au terme de la conférence, des ambassadeurs et des représentants d'ambassades présents à l'événement ont été distingués pour leur solidarité et le soutien de leurs pays à la cause sahraouie et au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination.

La rencontre a également été l'occasion de distinguer nombre de participants, dont des doyens de facultés, des représentants du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et des défenseurs de la cause sahraouie.(SPS)