Washington, 09 fév 2024 (SPS) L'ancien envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies au Sahara occidental, Christopher Ross a critiqué les médias et le gouvernement marocains qui ne cessent de mener des campagnes de désinformation et de porter de fausses accusations contre lui lors de l'exercice de ses fonctions, soulignant que le Makhzen souhaite un envoyé onusien dans la région dépourvu de neutralité, pour satisfaire ses ambitions.
Dans le cadre de l'exercice du droit de réponse, M. Ross a réagi aux accusations fallacieuses publiées sur le site "Maroc diplomatique" et à celles déjà exprimées par de hauts responsables marocains concernant une prétendue hostilité envers le Maroc, dans des tentatives de diffamation à cause de sa neutralité dans le dossier sahraoui.
Le diplomate a précisé qu'il a œuvré comme envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental pendant huit ans, rappelant que sa mission, telle que définie dans les résolutions successives du Conseil de sécurité, était de faciliter des négociations directes entre les deux parties au conflit (le Maroc et le Front Polisario) en vue de parvenir à "une solution politique mutuellement acceptable, qui pourvoie à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental".
Soulignant que son rôle de facilitateur lui imposait une neutralité absolue, M. Ross a tenu à signaler que "jamais une seule fois en huit ans il n'a épousé une proposition spécifique (pour le règlement du conflit au Sahara occidental), malgré la forte pression du Maroc pour plaider en faveur de l'autonomie sous une +prétendue+ souveraineté marocaine", alors que le Front Polisario continue de plaider en faveur d’un référendum d’autodétermination incluant l’indépendance comme option.
Par ailleurs, M. Ross a également rappelé que l'Algérie a toujours été en faveur d'un règlement impliquant un référendum au Sahara occidental conformément aux différentes résolutions onusiennes.
A ce titre, il a affirmé que "le Maroc était clairement déçu que l’Algérie ne puisse pas être amenée à faire davantage pour promouvoir un règlement à son goût" et que, "en tant qu’Etat souverain, elle a maintenu sa position". (SPS)