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Mise en garde contre le recours par le Maroc aux guerres de 4e génération

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Alger, 14 nov 2021 (SPS) Des enseignants universitaires, des défenseurs des droits de l'Homme et des experts militaires ont affirmé, samedi à Alger, que les événements d'El Guerguerat étaient une tentative marocaine en vue de mener une escalade, mettant en garde contre l'utilisation par le Maroc de la guerre de quatrième génération pour détruire les pays.
Lors d'une conférence organisée par l'Institut national d'études de stratégie globale (INSEG) à Alger, sur "El Guerguerat: un an plus tard", à l'occasion du 1er anniversaire de la violation par le Maroc de l'accord de cessez-le-feu le 13 novembre 2020, le professeur de sciences politiques et de relations internationales, Mustapha Saiedj , a indiqué dans son intervention sur les répercussions sécuritaires et diplomatiques post-Guerguerat, que les événements d'El-Guerguerat constituaient une escalade fomentée par le  Maroc, après une accalmie depuis la signature de l'accord de cessez-le-feu en 1991.
Dans son intervention, M. Saiedj a mis l'accent sur l'importance de ce que l'on appelle les guerres de la "quatrième génération", en déclarant "Aujourd'hui, nous sommes confrontés à une nouvelle génération de guerres qui détruisent les nations, utilisant l'espace numérique pour provoquer des conflits au sein des sociétés", citant l'exemple de l'entité sioniste qui joue sur la corde du séparatisme comme il l'a fait auparavant avec le mouvement terroriste "Mak".
Pour M. Saiedj, l'alliance du Maroc avec l'entité sioniste dénote d’"un signe de faiblesse, pas de force, étant donné que la monarchie essaie de protéger l'entité israélienne afin d'assurer sa continuité".
Le même intervenant a également fustigé la récente résolution du Conseil de sécurité, qu'il a qualifiée de "creuse" et d'un sérieux revers pour la sécurité du Maghreb et du Sahel.
L'UA est appelé à jouer un rôle efficace dans le règlement du conflit et à amener les parties aux négociations pour résoudre politiquement la cause sahraouie, face aujourd'hui à d'autres parties qui ne lui souhaiteraient pas une solution.
De son côté, l'expert en Affaires militaires, Ahmed Adhimi a affirmé que les événements d'El-Guergarat avaient ressurgi après trois décennies de cessez-le-feu signé par les deux parties au conflit dans l'espoir de parvenir à l'organisation d'un référendum sur l'autodétermination du Sahara occidental. Les choses ont mal tournées et la cause a sombré dans la passivité.
La cause sahraouie n'est, somme toute, pas une simple question de décolonisation, elle est également une cause de sécurité régionale pour l'Algérie qui partage des frontières avec un Etat qui ne reconnait vraisemblablement aucune limite territoriale et dont les convoitises ne sont jamais assouvies.
La zone d'El-Guergarat est également importante car constituant, pour le Maroc, une porte ouverte vers l'Afrique où il ambitionne commercialiser ses produits agricoles et la drogue sur lesquels repose l'économie royale, a souligné M. Adhimi, en ce sens que Rabat produit l'équivalent de 12 milliards Usd de drogue, pour reprendre les estimations des Nations Unies.
Dans ce cadre, Dr. Adhimi a évoqué l'assassinat de trois ressortissants algériens par les autorités marocaines, estimant que le Makhzen visait à terroriser quiconque veut traverser cette région stratégique et l'empêcher d'accéder au marché mauritanien".
Pour sa part, Boudjemaâ Souilah a insisté que "la nouvelle colonisation tente de porter atteinte à la paix et la sécurité internationales avec de nouvelles méthodes". (SPS)
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