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L'ONU appelée à se pencher sur la question des droits humains au Sahara occidental occupé

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Genève ; 26 mai 2021 (SPS) Le Groupe de soutien de Genève pour la protection et la promotion des droits de l'Homme au Sahara occidental a dénoncé, mercredi, la poursuite de l'occupation militaire illégale de la majorité du territoire non autonome du Sahara occidental par le Royaume du Maroc, appelant les Nations unies à se pencher sur la situation des droits humains dans ces territoires.
Dans un communiqué diffusé à l'occasion de la célébration de la semaine de solidarité avec les peuples des territoires non autonomes qui s'étale du 25 au 31 mai courant, les 285 organisations membres du Groupe ont appelé l'Assemblée générale des Nations unies à poursuivre les responsables de crimes de guerre, de génocide, de crimes contre l'humanité et de violations graves du Droit International humanitaire.
"La politique d'occupation mise en place par le Royaume du Maroc dans le Territoire non autonome du Sahara occidental pour assurer le contrôle du territoire et exploiter ses ressources naturelles est à l'origine de violations systématiques et graves de tous les droits humains fondamentaux et des normes du Droit International humanitaire (dont la Quatrième Convention de Genève de 1949), lesquelles bénéficient d'une impunité inacceptable", soutient le Groupe de 285 ONG.
"On relève notamment les violations des articles 31 et 32 (interdiction de la coercition, des châtiments corporels, de la torture, des traitements dégradants et inhumains), de l'article 33 (interdiction des sanctions collectives, de l'intimidation, du pillage, des représailles), de l'article 49 (interdiction des déportations, transferts, évacuations), de l'article 53 (interdiction de la destruction de biens meubles ou immeubles appartenant, individuellement ou collectivement, à des personnes privées) et de l'article 76 (sur le traitement des détenus)", précise le communiqué.
"Certaines de ces violations peuvent constituer des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité et de génocide culturel", signalent les auteurs du texte.
"Si le Royaume du Maroc a ratifié la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées en mai 2013, il n'a pas encore soumis son premier rapport alors que des centaines de cas doivent être éclaircis", ajoutent-ils.
Afin d'éviter des témoignages extérieurs et indépendants, le Royaume du Maroc a interdit l'accès au Sahara Occidental occupé aux parlementaires, avocats, défenseurs des droits de l'Homme, journalistes et agents du Bureau du Haut Commissaire aux droits de l'Homme souhaitant s'y rendre, affirme le Groupe de soutien.
Il exprime, en outre, sa plus grande préoccupation concernant la répression accrue exercée par les forces d'occupation marocaines contre les Sahraouis, qui militent pour le libre exercice de leur droit à l'autodétermination depuis le 13 novembre dernier, date à laquelle la puissance occupante a rompu le cessez-le-feu qui était en vigueur depuis l'établissement de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso).
Dans ce contexte, le Groupe de soutien de Genève pour la protection et la promotion des droits de l'Homme au Sahara occidental appelle le Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'Homme à envoyer une mission d'observation urgente au Sahara occidental occupé et à présenter un rapport à la 48ème session du Conseil des droits de l'Homme.
Il invite également  le Conseil des droits de l'Homme des Nations unies à tenir un débat sur la situation au Sahara occidental et à envisager la création du mandat de Rapporteur spécial sur la situation des droits de l'Homme dans le territoire non autonome occupé du Sahara occidental.
Il exhorte, par ailleurs, le Comité spécial des Nations unies pour la décolonisation à organiser d'urgence une visite dans le territoire non autonome occupé du Sahara occidental, appelant le Secrétaire général des Nations Unies à engager sa responsabilité personnelle dans la conduite des négociations pour l'organisation du référendum d'autodétermination du peuple sahraoui.
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