Madrid, 27 jan 2017 (SPS) Le Coordinateur espagnol des associations amies avec le peuple sahraoui (Ceas-Sahara), José Taboada a souligné vendredi au sujet du report du procès des prisonniers politiques sahraouis du groupe de "Gdeim Izik", qu’"il est honteux de prolonger dans le temps une situation de détention arbitraire".
José Taboada a précisé, que les autorités d'occupation marocaines "n’arrivent pas à fournir des preuves contre les prisonniers sahraouis de Gdeim Izik, détenus arbitrairement depuis six ans", déplorant le refus de "toute possibilité de liberté conditionnelle".
Le procès en appel des prisonniers politiques sahraouis condamnés à de lourdes peines par une juridiction militaire marocaine, a été reporté au 13 mars prochain, selon de sources judiciaires.
Ce procès, marqué par un manque d’organisation, s'est ouvert dimanche sur fond d'appels à la libération immédiate et inconditionnelle des prisonniers ainsi qu'au jugement des responsables marocains des "détentions arbitraires".
La cour d’appel de Salé "n’est pas compétente pour juger les prisonniers politiques sahraouis", a-t-il dit avant de préciser que "les documents contenus dans leurs dossiers sont faux et les aveux des prisonniers sont soit inventés, soit soutirés sous la torture dans un territoire occupé par la force" depuis plus de 40 ans.
Le Coordinateur espagnol du Ceas-Sahara, a réaffirmé que "tous les jours, les droits humains les plus élémentaires sont violés dans les territoires sahraouis occupés" par les autorités marocaines.
La Ceas-Sahara dénonce par ailleurs le "caractère politique du procès des prisonniers de Gdeim Izik" qui ont été injustement jugés par un tribunal militaire et actuellement par une cour civile", a-t-il soutenu.
L’intention marocaine est de "condamner le peuple sahraoui qui manifeste tous les jours pour la liberté et l’indépendance du Sahara occidental et le respect de ses droits civils, politiques et économiques", a-t-il ajouté.
La solidarité et le soutien aux prisonniers politiques sahraouis et particulièrement ceux du groupe de "Gdeim Izik" connait actuellement un grand élan en Espagne où de nombreuses voix d’associations amies ou d’institutions élues expriment leur soutien indéfectible et appellent à la libération "immédiate des prisonniers politiques sahraouis".
Le Conseil municipal de la ville de Berriozar a, dans une motion, exigé du Maroc de se conformer à la légalité internationale en permettant "la tenue d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental" et à la "libération immédiate des prisonniers sahraouis du groupe de Gdeim Izik".
Pour sa part, le Conseil du parlement de Navarre a approuvé, jeudi dans une déclaration, son soutien aux prisonniers politiques sahraouis et a exigé "la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis et d’arrêter toute violation des droits humains au Sahara occidental".
Le Conseil du parlement de Navarre qui a en outre exhorté le gouvernement espagnol de demander au Maroc "de respecter les droits de l’Homme dans les territoires occupés du Sahara occidental", a réitéré sa "confiance aux efforts des Nations Unies pour parvenir à une solution pacifique qui garantit le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, conformément aux résolutions internationales". (SPS)
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