Alger, 17 juin 2022 (SPS) Les participants au Forum diplomatique de solidarité avec le peuple sahraoui ont souligné, vendredi à Alger, que la décolonisation du Sahara Occidental relève de la responsabilité de l'ONU et que la sortie de l'impasse actuelle exige un véritable appui du Conseil de sécurité aux démarches de l'envoyé personnel de l'ONU pour le Sahara Occidental, Staffan de Mistura.
Au terme des travaux de la 3e édition du Forum qui coïncide avec le 52e anniversaire de l'Intifada de Zemla, les participants ont mis l'accent sur la nécessité de mettre en application les décisions internationales prises concernant le conflit au Sahara Occidental et de faire face aux obstacles qui entravent leur mise en œuvre.
Ont pris part à ce forum, des ambassadeurs et des représentants d'ambassades de pays d'Afrique et d'Amérique latine, à l'instar de l'Afrique du Sud (organisatrice de l'événement), l'Angola, le Kenya, le Vietnam, le Venezuela, l'Ethiopie, la Namibie, le Zimbabwe, le Ghana, Cuba et le Mali, outre l'Algérie et le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS).
Dans leurs recommandations, les diplomates ont souligné la nécessité d'exercer des pressions pour aboutir rapidement à une solution basée sur la légalité internationale, d'empêcher le pillage par l'occupation marocaine des ressources naturelles dans les territoires sahraouis occupés, de respecter les droits de l'Homme et de libérer les détenus politiques sahraouis.
Dans ce contexte, ils ont appelé à élargir les prérogatives de la MINURSO aux droits de l'Homme, à l'instar des autres missions onusiennes de maintien de la paix.
Pour sa part, l'ambassadeur sahraoui, Abdelkader Taleb Omar a considéré que le forum se veut une contribution appréciable en vue de partager avec le peuple sahraoui la célébration de cet anniversaire et de réaffirmer la solidarité et le soutien à sa lutte pour le recouvrement de ses droits légitimes à la liberté et à l'indépendance.
Il est aussi l'occasion pour passer en revue les derniers développements de la question sahraouie et échanger les vues sur les actions à mener en faveur de cette cause, a-t-il soutenu.
Le diplomate sahraoui a estimé que l'escalade et les obstacles dressés par le Makhzen, ainsi que le silence et l'inaction des Nations unies sont les principales raisons de la reprise de la lutte armée et de toutes les tensions que connaît la région, suite à l'assassinat de civils sahraouis par drones, du resserrement du siège, de la répression et du black-out médiatique imposés dans les territoires occupés, outre du pillage des ressources sahraouies et de l'entrave des efforts onusiens.
Dans ce sillage, l'ambassadeur sahraoui a accusé des parties actives au sein du Conseil de sécurité de l'ONU d'assurer une protection à l'occupant marocain, soulignant que ce dernier n'a pas réussi à faire sortir le conflit du cadre onusien et reste sans légitimité en demeurant au Sahara Occidental, et ce, grâce à la lutte des Sahraouis et au soutien apporté à leur cause par les forces de libération et de justice en particulier en Afrique et en Amérique latine ainsi que par les forces progressistes européennes.
Taleb Omar a également évoqué la position du peuple espagnol et de ses forces politiques qui rejettent, dans leur majorité, la position du Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, qui a dévié de la position consensuelle adoptée par les différents partis depuis le retrait de l'Espagne, en faveur du droit à l'autodétermination du peuple sahraoui dans le cadre des Nations unies, soulignant que Sanchez se retrouve isolé dans son pays, en raison de ses positions, non reconnues ni par l'Union européenne, ni même par l'OTAN. (SPS)
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