Laayoune occupée, 18 avr 2022 (SPS) L'Instance sahraouie contre l'occupation marocaine (ISACOM) a "condamné fermement" toutes les formes d'agression menées dimanche par la police de l'occupation marocaine contre plusieurs militantes sahraouies dans la ville occupée de Boujdour et dénoncé "la politique de représailles" à l'égard des Sahraouis, attachés à leur droit à l'autodétermination et à l'indépendance.
Dans un communiqué, l'ISACOM a "condamné fermement toutes les formes d'agression contre Zainab Mubarak Babi, Oum El-Mouminine Abdullah Ibrahim, Fatima Muhammad al-Hafid, Mbarka Muhammad al-Hafid et Hadjetna Abd al-Mawla, menées par des groupes masqués affiliés à la police marocaine dans la ville occupée de Boujdour".
L'Instance sahraouie a également condamné "la poursuite de la politique de représailles adoptée contre les Sahraouis qui revendiquent le droit à une vie décente dans leur pays, libre et indépendant''.
L'ISACOM a indiqué également avoir enregistré "de nombreuses formes de violences et de préjudices causés aux Sahraouis qui font l'objet d'agressions avec des matraques et de coups sur toutes les parties du corps et sont souvent trainés dans la rue...". Et de poursuivre dans ce contexte que "les degrés de violence atteignent leur gravité lorsque les femmes sont ciblées par ces actes".
De plus, l'Instance a dénoncé "la méthode consistant à impliquer des civils marocains dans les agressions contre les militants sahraouis".
A cet égard, a-t-elle expliqué, "l'appareil répressif marocain a choisi la voie publique pour agresser la militante Zainab Mubarak Babi, peu après sa sortie du commissariat". Celle-ci a reçu des coups de matraques et des coups de pied notamment assénés par des éléments masqués, parallèlement aux agressions menées sur Oum El-Mouminine Abdullah Ibrahim, Fatima Muhammad al-Hafid, Mbarka Muhammad al-Hafid et Hadjetna Abd al-Mawla.
En outre, un groupe de policiers marocains a sévèrement battu Mohamed Emberik Babi, qui avait l'intention de se rendre au domicile de son père, où se trouve l'activiste assiégée Oum El-Mouminine Abdullah, d'après la même source.
L'ISACOM a également indiqué qu'elle observait "l'escalade de la machine d'occupation marocaine et ses pratiques indignes en dehors des sièges de la police du régime marocain et en public, et les exécutions extrajudiciaires de civils sahraouis dans les territoires libérés en les ciblant avec des drones".
Par ailleurs, l'Instance sahraouie a annoncé "sa solidarité avec les prisonniers civils sahraouis en grève de la faim dans les prisons du Makhzen marocain, appelant à leur libération", selon le communiqué.
Et elle a réitéré son appel à la communauté internationale, les Nations unies en tête, à "mettre un terme immédiatement aux souffrances du peuple sahraoui en mettant fin aux formes de répression et aux exécutions extrajudiciaires que l'occupant marocain utilise contre les civils sahraouis".(SPS)
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