Madrid, 13 déc 2021 (SPS) Un mouvement de femmes galicien a appelé lundi le gouvernement espagnol à "condamner" les violations marocaines incessantes des droits de l'Homme au Sahara occidental, et à exhorter les autorités de l'occupation à mettre fin à l'assignation à résidence, depuis plus d'un an, de la militante Sultana Khaya et sa famille.
Dans un message de soutien et de solidarité adressé à la militante des droits humains Sultana Khaya, le mouvement galicien "condamne fermement la violation systématique des droits du peuple sahraoui" qui s'est intensifiée depuis l'agression marocaine en novembre 2020 à El-Guerguerat (sud-ouest du Sahara occidental).
Dénonçant, entre autres, les actes de violence dont l'assignation à résidence, les attaques chimiques et les agressions sexuelles dont font l'objet la militante Sultana Khaya et sa famille, le mouvement "lance un appel au gouvernement espagnol pour condamner la violation des droits du peuple sahraoui par le gouvernement marocain" et "exhorter les autorités marocaines à mettre fin au siège imposé par l'occupant à la famille de Khaya depuis novembre 2020".
"Nous exigeons aussi que le gouvernement espagnol, en tant que puissance administrante, mène les actions pertinentes qui conduisent à l'abandon de l'armée marocaine des territoires sahraouis et à la cessation des violences contre le peuple sahraoui", soulignent également les signataires de l'appel.
"Que les événements dénoncés par Sultana Khaya depuis le début de son assignation à résidence en novembre 2020 fassent l'objet d'une enquête par la Cour pénale internationale (CPI)", poursuit l'association.
Le mouvement a enfin demandé à la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO) de s'"acquitter efficacement de sa mission", appelant également à "la mise en place d'un mécanisme de surveillance des droits de l'Homme" dans les territoires sahraouis occupés.
La dernière agression marocaine en date contre Sultana Khaya a eu lieu le 5 décembre courant quant les forces de l'occupation ont pris d'assaut sa maison à Boujdour occupée, injecté, pour la deuxième fois à la militante, une substance inconnue et infecté son réservoir d'eau potable.(SPS)
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