Alger, 17 nov 2021 (SPS) La militante et figure de proue du combat du peuple sahraoui pour son indépendance, Sultana Sid Brahim Khaya, boucle vendredi une année depuis qu'elle est assignée, elle et sa famille, à résidence surveillée par l'occupant marocain, au cours de laquelle elle a subi toutes sortes de sévices psychologiques et physiques et plusieurs tentatives de liquidation.
Dans un témoignage à l'APS, la militante infatigable des droits de l'Homme et farouche opposante à la politique du fait accompli suivie par le Maroc dans les territoires sahraouis occupés, a fait part de quelques séquences de son vécu sombre fait de brutalité, de terreur, de torture et d'intimidations quotidiennes de la part des forces de sécurité marocaines, dans l'indifférence la plus totale de l'ONU et des ONG de défense des droits de l'Homme, maintes fois sollicitées, vainement, pour intervenir et mettre fin à sa souffrance et celle de son peuple.
Elle a raconté, dans ce contexte, que "les forces de sécurité marocaines ont eu recours, le long de son assignation à résidence surveillée, à toutes formes de violence et de terreur qui existent afin de la tétaniser, elle et sa famille, à l'image des descentes nocturnes et à l'aube à son domicile familial à Boujdour occupée", soulignant que "la pire violence qu'elle a endurée, est peut-être celle de son viol devant (sa) maman, gravement malade et âgée de 85 ans".
Poursuivant son témoignage, les larmes aux yeux, Sultana Khaya a indiqué que la dernière descente des forces de sécurité marocaines à son domicile "a été simplement cauchemardesque".
"Après avoir pris d'assaut notre maison, en se faufilant à travers une maison voisine, la police d'occupation, cagoulée, a pillé tous nos biens, défoncé des portes et abîmé tous les aliments avant de me battre moi et mes soeurs et de nous violer devant les yeux de ma mère gravement malade", a-t-elle raconté, notant que ce n'est pas la première fois qu'elles subissent un tel sort.
Sultana Khaya a indiqué qu'outre la torture et les violences physiques et psychologiques qu'elle a subies, elle a fait l'objet "de plusieurs tentatives de liquidation physique de la part des voyous de la police marocaine à travers parfois l'étranglement ou l'injection d'un liquide inconnu ou en la ciblant par une substance dangereuse".
"On m'a également transmis le Covid-19 et empêchée de me soigner, sans parler des objets immondes et nauséabonds qu'ils jetaient dans la maison", faisant observer que "ces pratiques étaient conçues dans le but d'apeurer la famille".
Faisant observer que son sort est dû à ses positions inébranlables et à sa défense indéfectible pour le droit légitime des Sahraouis à l'indépendance, Sultana Khaya a assuré que "le peuple sahraoui ne reculera pas devant son droit légitime de bâtir la République arabe sahraouie démocratique sur l'ensemble de ses terres, même si cela lui coûtera la vie", estimant que "la honte poursuivra le Maroc et marquera son histoire à jamais".
L'icône de la cause sahraouie a appelé enfin "tous les peuples du monde épris de liberté et de paix à intervenir pour protéger le peuple sahraoui qui souffre sous le joug de l'occupation marocaine". "Nous sommes en danger, sauvez-nous", a-t-elle alerté.(SPS)
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