New York (Nations unies), 19 oct 2021 (SPS) Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a regretté que les autorités de l'occupation marocaine aient consolidé leur présence dans la zone tampon d'El-Guergarat, dans le sud-ouest du Sahara occidental.
"Au moyen de la construction d’un nouveau mur de sable d’une vingtaine de kilomètres de long à El-Guerguerat, l’Armée royale marocaine a consolidé sa présence sur une quarantaine de kilomètres carrés de terres dans la zone tampon", déplore M. Guterres dans son nouveau rapport sur la situation au Sahara occidental, couvrant la période du 1 er septembre 2020 au 31 août 2021.
Par ailleurs, le SG de l'ONU relève dans son rapport présenté devant le Conseil de sécurité, que la reprise des hostilités entre le Maroc et le Front Polisario, à la suite de l'agression de l'occupation marocaine lancée en novembre 2020 contre des civils sahraouis à El-Guergerat, "a entravé les opérations de lutte anti-mines de la MINURSO (Mission de l'ONU pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental) au cours de la période considérée".
Le 3 octobre 2020, les activités de déminage ont repris à l’est du mur de sable après avoir été suspendues au début de la pandémie de COVID-19. Après seulement cinq semaines d’opérations, les activités régulières de lutte anti-mines ont de nouveau été suspendues à l’est du mur de sable à la suite de la reprise des hostilités en novembre 2020, relève M. Guterres dans le document.
Se disant "profondément préoccupé" par l’évolution de la situation au Sahara occidental au cours de la période considérée, le patron de l'ONU souligne que "le statut de la zone tampon en tant que zone démilitarisée demeure la clef de voûte de toute solution pacifique dans la région".
Pour M. Guterres, "la reprise du processus politique ne pourrait être plus urgente". Il demande dans ce sens aux membres du Conseil de sécurité, aux amis du Sahara occidental et aux autres acteurs concernés d’"encourager le Maroc et le Front Polisario à s’engager de bonne foi et sans conditions préalables dans le processus politique", notamment après la nomination du nouvel envoyé personnel du SG de l'ONU pour le Sahara occidental, M. Staffan de Mistura. (SPS)
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