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Le Maroc lié au crime organisé et au terrorisme au Sahel

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Alger, 29 Aout 2021 (SPS) L'ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique à Alger, Abdelkader Taleb Omar a affirmé, dimanche, que le Maroc "est désormais isolé après les échecs et les crises en série", soulignant "sa corrélation avec le crime organisé à travers le trafic de drogue finançant le terrorisme".
Intervenant aux travaux d'une Journée d'études sur le terrorisme au Sahel organisée au Cercle national d'Armée par l'Institut national des études stratégiques globales (INESG), M. Taleb Omar a précisé que le Maroc est en conflit avec l'Afrique à part entière et non seulement avec le Sahara occidental et l'Algérie ou avec l'Espagne, l'Allemagne et l'Union européenne (UE) en général.
Rabat a tenté d'exercer une pression sur l'Europe à travers l'émigration clandestine mais sans parvenir à réaliser son objectif en menant l'UE a emboiter le pas de l'ancien président américain Donald Trump qui a accordé une prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental occupé.
"Rabat est allée au point de faire des promesses pour la réalisation de projets fictifs dans certains Etats et ‘tend à nouveau sa main’ à l'Espagne après la crise mais elle s'est retrouvée en un véritable état d'isolement", a-t-il enchainé.
Le Maroc a adhéré à l'UA, poursuit le diplomate sahraoui, mais "il refuse que le règlement de la cause sahraouie soit panafricain ou onusien. Pis encore, il tergiverse quant à la désignation d'un envoyé onusien au Sahara occidental".
Or, le peuple sahraoui parviendra à l'indépendance grâce à sa volonté et sa résistance, et l'atermoiement ou encore la tentative d'empêchement du processus référendaire "signifient que le Maroc sait que les résultats seront en faveur des Sahraouis".
Par ailleurs, il a salué le rôle de l'Algérie dans la lutte antiterroriste "émanant d'une vision globale qui dépasse les aspects sécuritaire et militaire, aux volets socio-économique, culturel et extérieur", soulignant, pour ce faire, la nécessaire "collaboration de tous en vue de lutter contre ce fléau et instaurer la sécurité et la paix".
"Le ministre algérien des Affaires étrangères, en l'occurrence Ramtane Lamamra a insufflé un nouveau souffle au processus de paix qui franchit des pas", a-t-il précisé, citant, entre autres, la réunion des pays du voisinage libyen, prévu lundi, mais avant, les visites effectuées à Tunis ainsi qu'en Egypte, au Soudan et en Ethiopie dans le cadre de l'affaire du Barrage de la Renaissance".
"Cela permet à l'Algérie de jouer, à nouveau, son rôle fondamental dans l'instauration de la paix sur la base de la justice et la fraternité entre les peuples contrairement au régime du Makhzen fondé sur l'expansionnisme, l'espionnage et la drogue, deux modèles diamétralement différents".
De son côté, le journaliste Ahmed Kateb a présenté une approche sur ce qui se passe au Sahara occidental et en Palestine.
Pour M. Kateb, les questions palestinienne et sahraouie représentent les mêmes orientations vu la méthode suivie, soulignant que les deux occupants de ces deux pays adoptent les mêmes stratégies à travers "la spoliation des territoires et le déplacement des populations pour y installer les colons".
Ces deux conflits ne sauraient prendre fin qu'à travers "la révolution et la résistance".
A ce propos, les deux analystes politiques Ahmed Adhimi et Mustapha Saidj ont présenté leurs nouveaux ouvrages sur le Sahara Occidental dans lesquels ils ont évoqué la cause sahraouie depuis la colonisation espagnole tout en prévoyant les scénarios attendus pour les 5 prochaines années. (SPS)
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