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Sahara occidental: le Groupe de Genève dénonce l’impunité des responsables des crimes de torture

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Genève, 24 juin 2021 (SPS) Les membres du Groupe de soutien de Genève pour la protection et la promotion des droits de l'Homme au Sahara Occidental, ont dénoncé jeudi l’impunité dont jouissent les responsables des crimes de torture et de disparition forcée visant le peuple Sahraoui.
Dans un document rendu public à l'occasion de la Journée internationale des Nations unies pour le soutien aux victimes de la torture, célébrée le 26 juin de chaque année, les membres du Groupe de Genève dénoncent le refus du Maroc de se conformer aux résolutions et décisions des différents organes internationaux (Cour Internationale de Justice- ONU- Union africaine) portant sur la décolonisation du Sahara occidental et dénoncent par la même les entraves posées par le Royaume depuis 1991 à l’organisation du référendum prévu par le plan de règlement de l'ONU.
Le groupe a également exhorté le Royaume à respecter l’ensemble de règles des Nations unies pour le traitement des détenus (Règles Nelson Mandela), à coopérer avec le Comité contre la torture et à adopter toutes les mesures de protection nécessaires pour garantir l’intégrité physique et morale des victimes de torture, leurs proches et de leurs représentants.
Le Maroc est invité aussi à transférer sans délais tous les prisonniers sahraouis dans des centres de détention situés sur le territoire occupé du Sahara occidental, conformément à la IV Convention de Genève, permettre à toutes les familles de visiter leurs parents détenus et à respecter les normes du Droit International Humanitaire. Les associations soulignent, en outre, la nécessité de permettre à la Délégation du Comité International de la Croix-Rouge de visiter les prisonniers d’opinion sahraouis et la protection de tous les détenus contre la pandémie Covid19.    
Le Maroc est tenu surtout de faire toute la lumière sur le sort de tous les disparus sahraouis et porter devant la justice tous les responsables de crimes de torture et de disparition forcée.
Les signataires du document n’ont pas manqué d’appeler l’Espagne à assumer sa responsabilité de puissance administrante et à apporter son soutien à l’organisation du référendum d’autodétermination comme le lui avait demandé l’Assemblée générale de l’ONU en 1966.
Les ONG attirent l’attention de la communauté internationale sur la situation des victimes sahraouies de la torture qui se perpétue actuellement dans les centres de détention sous contrôle marocain et sur le territoire marocain, comme dans le territoire non autonome du Sahara occidental sous occupation marocaine.
Dans le cadre de la reprise de la lutte armée suite à la violation par la puissance occupante du cessez-le-feu, le 13 novembre dernier, l’usage de la torture physique et psychologique est devenu une arme constamment utilisée par les forces d’occupation marocaines à l’encontre des défenseurs des droits humains et des journalistes sahraouis, note-t-on. En ce qui concerne les prisonniers sahraouis, incarcérés dans des conditions inhumaines et dégradantes, ils subissant la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants dans des prisons situées sur le sol marocain, en violation du Droit International Humanitaire, dont la situation s’est aggravée suite à la pandémie du Covid19.
Il est mentionné dans le même document que la situation de plusieurs d’entre eux a fait l’objet d’analyse de la part de différents organes et mécanismes des droits de l’homme de l’ONU. Toutes leurs décisions et recommandations sont restées lettre morte, déplore-t-on. A titre d’exemple, le Royaume du Maroc continue de rejeter la décision du Comité contre la torture dans l’affaire du prisonnier politique Naâma Asfari qui continue de subir, ainsi que son épouse Claude Mangin-Asfari (citoyenne française) de multiples intimidations et représailles, y compris l’interdiction du droit de visite.
De même, le 20 novembre 2019, le Groupe de travail sur la détention arbitraire a émis son opinion sur le cas de 14 jeunes étudiants condamnés à des peines allant de 3 à 10 ans d’emprisonnement. Les experts ont demandé la libération de ceux qui sont toujours en détention et d’indemniser les 14 jeunes sahraouis en tant que victimes de détention arbitraire, une demande qui n'a pas été prise en compte par le Maroc.
Les autorités marocaines continuent d’interdire toute tentative des associations des familles de procéder à l’exhumation et l’identification de nombreuses dépouilles découvertes dans des fosses communes. Les membres du Groupe de Genève concluent enfin que "les crimes tels que la torture, la disparition forcée et le génocide au Sahara Occidental sont intrinsèquement liés à la violation du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui". (SPS)
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