Madrid, 13 mai 2021 (SPS) La Coordination d’Etat des associations espagnoles solidaires avec le Sahara occidental, CEAS-Sahara a appelé la communauté internationale à prendre des mesures urgentes pour assurer la protection de la population civile sahraouie, exhortant le Conseil de sécurité de l’ONU et l’UE à agir en conséquence pour l’arrêt immédiat des violations marocaines des droits de l’Homme dans ce territoire occupé.
"Depuis le retour à la guerre le 13 novembre 2020, les militants des droits de l’Homme sahraouis sont victimes d’une répression cruelle et continue de la part de l'occupant marocain. Une situation qui s’est aggravée depuis le 10 mai dernier à l’occasion du 48e anniversaire de la naissance du Front Polisario", a déploré le CEAS-Sahara dans un communiqué.
L'organisation espagnole qui s'est également adressée au gouvernement espagnol pour "qu’il assume ses responsabilités historiques et juridiques en tant que puissance administrante du territoire" sahraoui, a cité l'exemple de la militante sahraouie Sultana Khaya victime d'un siège imposé par plusieurs unités de la police marocaine depuis plusieurs mois dans la ville occupée de Boudjdour.
"Depuis novembre 2020, les forces d’occupation marocaines harcèlent constamment Sultana Khaya et sa famille. Le 10 mai dernier, ils ont violemment fait irruption dans sa maison, où, outre des actions violentes, ils ont enlevé le président de l'Association des défenseurs des droits de l'Homme des Sahraouis, Babouzeid Lbaihi, et les activistes Salek Baber et Khalid Boufraioua qui ont été menottés, torturés puis jetés dans le désert", a relevé CEAS-Sahara.
L'organisation espagnole a, en outre, dénoncé le fait que "tôt le matin du mercredi 12 avril, la police marocaine a de nouveau fait irruption dans le domicile de la famille de Sultana Khaya, saccageant le mobilier (...) et torturant et violant à coups de bâtons et de tubes les sœurs Sultana et Elwaara Khaya". Evénements survenus en raison du silence des organisations internationales dénoncé par l'organisation pour "violation des conventions de Genève, du droit international et de la Charte des droits de l'Homme des Nations Unies par le Royaume du Maroc".
Mercredi, l'organisation américaine, Global Liberty Alliance (GLA), a alerté dans une lettre adressée à la secrétaire d’Etat adjointe par intérim pour le bureau chargé de la démocratie, des droits de l’Homme et du travail, Lisa Peterson, sur les violations et attaques marocaines visant les militants sahraouis dans les territoires occupés du Sahara occidental.
La secrétaire d'Etat adjointe par intérim, Lisa Peterson, a été destinataire d'une lettre de l'organisation de défense des droits de l'Homme, l'informant qu'"un groupe de défenseurs des droits humains du Sahara occidental avait été brutalement agressé et battu par les forces de sécurité marocaines", selon la missive publiée mardi par l'organisation.
GLA a expliqué que cette lettre se veut un moyen pour "demander au Département d'Etat d'insister auprès du gouvernement marocain pour qu'il adhère à ses obligations internationales et respecte les droits fondamentaux du peuple du Sahara occidental". (SPS)
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