Bruxelles, 14 fev 2021 (SPS) La militante sahraouie des droits de l'Homme, Soltana Sid Ibrahim Khaya, grièvement blessée au visage et à l'œil suite à une agression barbare de la police de l'occupation marocaine, est plus que jamais disposée à poursuivre la lutte, a affirmé dimanche le membre du Secrétariat national du Front Polisario chargé d'Europe et de l'Union européenne (UE), Oubi Bouchraya Bachir.
Le responsable sahraoui a indiqué dans un tweet s'être entretenu avec la militante Soltana Sid Ibrahim Khaya qui lui a affirmé que cette agression était "le prix à payer pour la lutte et je savais que je devais en payer le prix. J'y étais préparée, je le suis toujours et peut être même, plus que jamais".
La militante sahraouie des droits de l'Homme, Soltana Sid Ibrahim Khaya " était fatiguée et avait une voix saccadée, mais sa volonté reste intact", a ajouté M. Oubi Bouchraya.
Une source judiciaire sahraouie sur place avait indiqué, samedi, que la militante sahraouie des droits de l'Homme, Soltana Sid Ibrahim Khaya et sa soeur, Ouara Sid Ibrahim Khaya ont été violentées par les autorités de l'occupation marocaine dans la ville sahraouie occupée de Boujdour.
La même source a indiqué, samedi, que " la militante sahraouie des droits de l'Homme, Soltana Khaya a été gravement atteinte au visage et à l'œil après avoir été lapidée par les autorités d'occupation marocaine.
Le quartier où se trouve le domicile de la famille de la militante des droits de l'homme, Sultana Khaya est assiégé par un dispositif intense de la répression marocaine, dans le but de dissuader les militants sahraouis de manifester pacifiquement en vue d'exiger le droit à la liberté et à l'indépendance, ajoutent les mêmes sources.
Lundi, la fondation des droits humains, Nushatta, a affirmé dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux que, les forces d’occupation marocaines ont lancé une féroce campagne de répression contre les militants sahraouis dans les territoires occupés du Sahara occidental depuis la reprise du conflit armé suite à la violation du cessez-le-feu par le Maroc le 13 novembre dernier.
Dans cette vidéo de deux minutes, la fondation Nushatta parle du cas de la militante Soltana Kheya assignée à résidence dans la localité de Boujdour occupée, pendant 11 semaines.
D'après la fondation, la militante sahraouie qui "a déjà perdu un œil lors d'une agression policière il y a quelques années", subit, elle et sa famille des "violences policières".
La Fondation Nushatta, créée en 2013, effectue un suivi régulier de la situation des droits humains dans les territoires occupés du Sahara Occidental. En décembre dernier, elle a présenté un rapport sur la situation des droits de l'Homme dans les villes sahraouies occupées depuis l'agression marocaine contre les civils sahraouis dans la zone tampon à El-Guerguarat en novembre dernier.
Le document mis au point, en collaboration avec le Comité norvégien de soutien pour le Sahara occidental et l'organisation espagnole de défense des droits de l'Homme (Nomads), souligne notamment que des journalistes et défenseurs des droits humains sahraouis font l'objet d'"une campagne massive d'intimidation et de harcèlement", appelant à cet effet les individus et les organisations à prendre des mesures pour dénoncer ces pratiques.(SPS)
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