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La presse allemande se fait l'écho des tensions au Sahara occidental

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Berlin, 19 nov 2020 (SPS) La presse allemande s'est faite  l'écho des tensions au Sahara occidental occupé, après l'agression militaire marocaine contre les manifestants sahraouis dans la zone tampon d'El-Guerguerat.
Le "Suddeutsche Zeitung", sous le titre "une guerre chaude dans le désert", indique jeudi qu'"une guerre se profile à l'horizon au Sahara Occidental et le Polisario tente de démontrer via ses vidéos dans les réseaux sociaux, aussi bien aux partisans qu'aux adversaires la détermination de leur peuple pour libérer la partie occupée par le Maroc" tout en soulignant que, depuis 1973, le Front Polisario "lutte pour l'indépendance".
Le quotidien note que ces derniers développements pourraient profiter au mouvement de libération sahraoui pour attirer de nouveau l'attention sur sa cause "le référendum sur l'avenir du territoire, convenu dans le cadre de l'accord de cessez-le-feu de 1991, qui n'a pas été organisé, à-ce jour".
"Le Maroc entend offrir tout au plus une autonomie à ce territoire, mais pas d'indépendance et tente de normaliser de façon larvée son occupation, à travers par exemple, des accords de pêche avec l'UE, relève le journal.
Depuis la démission en mai 2019, de l'ancien Président allemand Horst Kohler, en tant que dernier envoyé personnel de l'ONU, "aucune évolution n'a été enregistrée au niveau diplomatique et, maintenant il y'a risque de voir le conflit militaire reprendre", conclut le journal.
De son côté, le "Frankfurter Aligemeine Zeitung", sous le titre "une guerre pour le Sahara", souligne que "l'inquiétude augmente de voir une deuxième guerre éclater en Afrique, après la confrontation militaire en Ethiopie".
Le journal rappelle la fin du cessez-le-feu, annoncée vendredi dernier par le Front Polisario, après l'opération militaire du Maroc dans la zone démilitarisée d'El-Guerguerat.
Par ailleurs, le journal reprend la déclaration de M. Khatri Addouh, membre du Secrétariat du Front Polisario, la poursuite de la guerre qui " s'étendra sur l'ensemble du territoire du Sahara Occidental, tant que les Nations Unies ne seront pas à la hauteur de leur responsabilité et n'exerceront pas des pressions sur le Maroc pour l'amener à tenir les engagements pris en 1991".
Le journal allemand rappelle qu'"un référendum sur l'avenir de l'ancienne colorie espagnole devait avoir lieu en 1992".
"En 1975 l'Espagne s'est retiré de ces territoires riches en phosphate, le Maroc les a occupé et annexé environ 80% du territoire", indique la même source,  soulignant que "la mission de l'ONU (pour l’organisation du référendum au Sahara occidental) (Minurso) qui surveille, depuis 1991 le cessez-le-feu, à tenté d'organiser un référendum, mais sans succès".
"L'ancien président fédéral Horst Kohler avait entrepris, en tant qu'envoyé personnel de l'ONU, une tentative pour relancer les négociations mais celle-ci a également échoué", ajoute le journal,
Selon Frankfurter Aligemeine Zeitung, cette situation a fait augmenté la frustration, en particulier chez la jeune génération sahraouie qui appelle à reprendre les armes, en particulier, après l'adoption par le conseil de sécurité de l'ONU de la dernière résolution.
Le prestigieux quotidien précise que le Maroc, "devenu partenaire important pour l'occident, notamment dans la lutte contre la migration illégale, est plus en plus cité comme pays qui pourrait reconnaitre Israël" à l'instar des Emirats Arabes Unis".
Il en conclut qu'il aurait "une sorte de contre partie diplomatique" en ce sens ou les gouvernements occidentaux pourraient reconnaitre la marocanité du Sahara occidental, si le Maroc suit l'exemple émirati. Mais, cela suppose que le calme revienne, d'abord, au Sahara occidental". (SPS)
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