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Le Polisario interpelle le Conseil de sécurité sur les actions "déstabilisatrices" du Maroc

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New York, 6 oct 2020 (SPS)  Le Front Polisario a appelé, mardi, le Conseil de sécurité à user de tous les moyens à sa disposition pour contraindre le Maroc à cesser ses "actions déstabilisatrices" menaçant la région, et à le tenir responsable de ses violations des droits de l'homme au Sahara Occidental occupé.
"Le Conseil de sécurité est appelé à user de tous les moyens dont il dispose conformément à la charte des Nations unies pour contraindre l'Etat occupant marocain à renoncer à ses actions déstabilisatrices qui alimentent davantage les tensions sur le terrain et mettent en danger la stabilité de toute la région", souligne Sidi Omar, représentant du Front Polisario auprès de l'ONU, dans une lettre adressée  au président du Conseil de sécurité, l'ambassadeur russe Vassily Nebenzia.
La lettre du Front Polisario se veut un outil pour "attirer l'attention des membres du Conseil de sécurité sur la situation alarmante dans les territoires du Sahara occidental sous l'occupation illégale du Maroc, où les autorités intensifient leurs actions répressives contre les civils sahraouis".
Dans cette missive le Front Polisario affirme que "les forces de sécurité marocaines ont assigné à résidence un groupe de militants sahraouis affiliés à l’Instance sahraouie contre l'occupation marocaine",  récemment créé à Lâayoune au Sahara Occidental occupé.
Le Front Polisario relève également que "les membres de l'instance et leurs familles  sont soumis à toutes sortes de violences physiques et psychologiques, principalement pour avoir créé l'Instance, dont l'objectif était de résister pacifiquement à l'occupation illégale marocaine et de défendre les droits humains fondamentaux du peuple sahraoui, y compris leur droit inaliénable à l'autodétermination et à l'indépendance".
Le Front Polisario, seul et unique représentant légitime du peuple sahraoui,  "condamne fermement cette nouvelle vague d'actions répressives menées par les autorités d'occupation marocaines au Sahara Occidental occupé où les civils sahraouis, en particulier les militants des droits de l'homme, sont constamment ciblés par des arrestations arbitraires, torture, détention illégale, simulacre de procès, exécution extrajudiciaire et disparition forcée".
A cet égard, le Front Polisario appelle, "de toute urgence", le Conseil de sécurité à "tenir l'Etat occupant marocain responsable de ses violations continues des droits de l'homme au Sahara Occidental, qui sont contraires aux dispositions et à l'esprit du plan de paix et représentent une violation flagrante de l'accord de cessez-le-feu qui exige de l'Etat occupant marocain de s'abstenir de tout acte de violence et d'intimidation".
L'Organisation des Nations Unies ne reconnaît aucune souveraineté du Maroc sur les territoires du Sahara occidental qu'il occupe illégalement depuis le 31 octobre 1975.
Partant de là, note le Polisario, les "mesures judiciaires", dont faisait objet des membres de l'Instance dirigée par la militante sahraouie Aminatou Haidar ou" tout autre type d'action à prendre par les autorités d'occupation marocaines contre les militants sahraouis des droits de l'homme sont donc nuls et non avenus".
Dans sa lettre, le Front Polisario, précise que "les autorités d'occupation marocaines continuent d'imposer un blackout médiatique et un blocus militaire sur le Sahara occidental occupé où même les organes des Nations Unies, tels que le HCDH, se voient toujours refuser l'accès au territoire, ce qui a entraîné des lacunes importantes dans la surveillance des droits de l'homme dans le Sahara occidental".
Le Polisario note, par ailleurs, que l'Etat occupant marocain n'aurait pas persisté, en toute impunité, dans son occupation illégale de certaines parties du Sahara occidental et ses violations des droits de l'homme sans le soutien de certaines parties qui portent également la responsabilité des conséquences". (SPS)
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