Alger, 4 oct 2020 (SPS) L'ex-président du Comité national Algérien de solidarité avec le peuple Sahraoui (CNASPS), Mahrez Amari, a exhorté dimanche l'ONU à agir et à assumer ses responsabilités "politique et légale" à l'égard du peuple sahraoui, estimant que tout "regard silencieux et complaisant, nourrit l'injustice".
Dans une lettre ouverte adressée aux Nations Unies, Mahrez Amari, relève que l'ONU, et son organe exécutif, le Conseil de sécurité ainsi que le secrétaire général de l'ONU doivent "relever les défis et faire prévaloir la légalité internationale et appliquer la charte et doctrine des Nations unies en matière de décolonisation".
" Ils ne doivent en aucun cas compromettre leur crédibilité, ni altérer leur image et prestige", indique M Amari dans sa missive à l'Organisation onusienne, à la veille des travaux de la 4eme commission de l'ONU en charge de la décolonisation.
Pour ce militant des droits de l'homme le Conseil de sécurité doit faire preuve de "détermination et de fermeté" en obligeant le Maroc à stopper sa politique "d'arrogance et d'obstruction".
"Je souligne haut et fort qu'aucune forme de pression ne pourrait influer sur la détermination citoyenne du mouvement populaire mondial solidaire avec la juste lutte du peuple sahraoui sous l'égide du front Polisario", relève-t-il dans la même missive, en ajoutant que " tôt ou tard le droit imprescriptible à l 'autodétermination des peuples coloniaux triomphera au Sahara Occidental l'histoire est là pour en témoigner".
Rappelant, que l'AG de l'ONU continuait de traiter le conflit au Sahara Occidental en tant que "question de décolonisation", l'ex président du CNASPS précise que cet organe principal maintenait également sa mobilisation en faveur de " l' autodétermination du peuple sahraoui par un référendum libre, régulier et sans contrainte".
Il explique, à ce titre, que " les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité confortent le principe inaliénable du droit des peuples à l'autodétermination et confirment ainsi clairement la voie la plus approprié pour un règlement juste, équitable et définitif de ce conflit".
Dénonçant " l'attitude négative "du Maroc qui adopte " une stratégie de confrontation, et une fuite en avant comme style de politique permanente" , M. Amari regrette qu'à " chaque progrès enregistré par la communauté internationale", les autorités marocaines érigent " de nouveaux obstacles sur le chemin du processus de règlement comme ce fut le cas de son refus de toutes les résolutions du Conseil de sécurité autour de cette question de décolonisation".
"La stratégie du Maroc consiste à vouloir ignorer son vis à vis dans cette question du Sahara Occidental à savoir le Front Polisario représentant unique et légitime du peuple sahraoui reconnu par la communauté internationale en tant que tel, et à travers la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD) membre fondateur de L'union Africaine", indique-t-il.
M. Amari souligne, par ailleurs, que la "position constante de l'Algérie l'égard de cette question est " inspirée de l'attachement aux valeurs et aux enseignements tirés de la lutte du peuple Algérien pour son indépendance".
"Ainsi, j'appartiens à un peuple jaloux de son indépendance, attaché aux valeurs nobles de la glorieuse Révolution de novembre 1954, tirant légitimement un motif de fierté du formidable mouvement de libération nationale qui a permis de faire prévaloir la primauté du principe de droit des peuples de disposer d'eux même principe qui est la seule solution conforme à la résolution 1514(XV) du 14 décembre 1960 de L'AG des Nations Unies, portant déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et peuples coloniaux", a-t-il écrit. (SPS)
020/090/700