Alger, 18 juin 2020 (SPS) Le ministre des territoires occupés et des communautés sahraouies à l’étranger, Mohamed El Ouali Akik a affirmé jeudi que la longue liste des compagnies, de différentes nationalités, ayant renoncé au pillage des ressources sahraouies, en application du droit international, n’était qu’une preuve de l’échec des visées et objectifs marocains, soulignant que la question du pillage constituait "un point important dans la résistance nationale".
Selon le Mohamed El Ouali Akik, "le Maroc qui persiste dans la violation des lois internationales, poursuit toujours ses manœuvres afin d'inciter davantage de sociétés étrangères à investir dans les territoires occupés", précisant que des "médias marocains parlent d’une compagnie turque de textile désirant ouvrir une filiale à Laâyoune occupée".
"Si cette information se confirme, le commandement sahraoui traitera cette affaire, comme il a déjà traité les précédentes affaires de grandes sociétés étrangères impliquées avec le Maroc, dans le pillage des ressources d’un territoire non autonome", poursuit-il, soulignant que la RASD ne ménagera aucun effort pour convaincre ces firmes de la nécessité de se retirer.
L’implication de ces sociétés a deux objectifs politique et économique: légitimer l'occupation marocaine et financer ses visées expansionnistes au Sahara Occidental, a-t-il soutenu.
"Faire face à ces manœuvres constitue la première priorité pour les dirigeants et le peuple sahraouis, en se référant aux lois et à la légalité internationales", a rappelé le ministre, soulignant que "les dirigeants sahraouis poursuivront leur lutte contre l'occupation marocaine sur tous les fronts".
==La bataille juridique contre le pillage des ressources sahraouies progresse dans les tribunaux européens==
M. Mohamed El Ouali Akik a affirmé que le processus judiciaire engagé au niveau de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) relatif aux trois recours introduits par le Front Polisario contre l'accord d'association entre l'Union européenne et le Maroc notamment l'accord de pêche "se trouve à un stade avancé".
Le gouvernement sahraoui attend la fixation de la date de l'audience dans les prochains mois, a-t-il précisé, exprimant son "optimisme" quant à une décision favorable à son pays. "Nous sommes très confiants quant à un résultat positif à même de consolider les décisions judiciaires précédentes et préserver le droit et la souveraineté du peuple sahraoui sur ses ressources naturelles", a-t-il assuré.
Par ailleurs, le ministre sahraoui a expliqué la poursuite des manœuvres du Maroc et sa violation des lois et de la légalité internationale, par la non désignation d'un nouvel envoyé personnel de l’ONU dans la région, en remplacement de Horst Kohler qui avait démissionné de son poste en mai 2019, outre l’appui dont bénéficie le Maroc de la part de certaines puissances occidentales comme la France.
Un tel appui encourage le Maroc "à persister dans son arrogance et sa violation des droits de civils sahraouis sous occupation marocaine et à continuer à refuser un référendum d’autodétermination, seule solution légale et démocratique au conflit".
Dans le même contexte, le responsable sahraoui a déploré le fait que tous les envoyés personnels avaient échoué à mettre en œuvre les résolutions du Conseil de sécurité relatives à la décolonisation, afin de permettre au peuple sahraoui de réaliser son autodétermination, estimant que la non désignation d'un nouvel envoyé personnel durant toute une année dénote "du manque d’une réelle volonté de la part de l’ONU d'assumer ses responsabilités vis-à-vis du peuple sahraoui et de sa cause juste". (SPS)
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