Paris 06 fé 2020 (SPS)-L’Association des Amis de la RASD dénonce le tournoi de futsal organisé à El Aïoun, en territoire sahraoui occupé, à l’initiative de la CAF (Confédération Africaine de Football). Commencé le 28 janvier 2020, il tourne à la farce cruelle. Le football, sport si populaire, doit-il se mettre au service d’une occupation et à la botte d’un État, le Maroc, qui instrumentalise la tenue d’une épreuve sportive africaine ?
Les Sahraouis ont organisé ce jeudi 30 janvier 2020 un rassemblement à El Aïoun occupé pour protester vigoureusement contre l’organisation d’un tel tournoi, et pour en appeler à la Communauté internationale et surtout à l’Union africaine. Cette dernière avait déjà indiqué son désaccord avec ces provocations marocaines au Sahara occupé, à l’occasion notamment de la tenue du forum de Crans Montana.
À la suite du rassemblement de jeudi, nous venons de recevoir des nouvelles préoccupantes ! Le rassemblement comme à chaque fois a été violemment empêché, et le public du tournoi est surtout composé de policiers.
La police a encerclé les maisons des familles sahraouies connues pour leur engagement en faveur de l’autodétermination et, comme à chaque fois, a provoqué des dégâts et tenté d’intimider par leur violence ces militants résolus.
L’association des Amis de la RASD salue ces militants courageux qui depuis 1976 n’ont jamais baissé la garde, dans la clandestinité comme dans la rue aujourd’hui. Elle souligne qu’un tel engagement a toujours un prix dans un territoire colonisé : licenciements, difficultés multiples pour leurs enfants de suivre leurs études, arrestations, emprisonnement, exil forcé.
Elle dénonce l’impunité d’une occupation que la Communauté internationale semble le plus souvent ignorer, et appelle l’Union africaine et les organisations sportives africaines à plus de vigilance. En effet, le sport ne doit pas se transformer en outil politique de propagande et se mettre au service d’un État voyou.
Elle appelle le Haut Représentant pour les affaires étrangères de l’Union européenne à plus de clairvoyance et de lucidité politique. En effet, Monsieur Borrell, éminent homme politique espagnol, ne vient-il pas de se féliciter des efforts positifs entrepris par le Maroc pour trouver une solution pacifique au conflit du Sahara occidental ? Le départ peu glorieux de l’Espagne de sa colonie en 1976 ne lui a donc pas suffi !
par Anne-Sophie
(SPS).
97/90 06022020