Madrid, 17 nov 2018 (SPS) La 43ème Conférence européenne de soutien et de solidarité avec le peuple sahraoui (Eucoco 2018), qui a pris fin samedi soir à Madrid, a réitéré la nécessité de renforcer les liens entre le mouvement de solidarité et les différents intergroupes parlementaires afin d'"encourager les rencontres et les actions internationales, pour lutter contre l’inclusion du Sahara Occidental dans le champ d’application des accords commerciaux UE-Maroc".
Tant au niveau européen, que national, régional et local, les participants à la Conférence ont souligné "l'impératif de sensibiliser les élus sur ce qui constitue une violation du droit international et communautaire".
"A ce titre, il est important de renforcer les liens entre le mouvement de solidarité et les différents intergroupes parlementaires afin d’encourager les rencontres et les actions internationales", lit-on dans le document final ayant sanctionné les deux jours de travaux de la conférence.
Dans ce contexte, les participants ont été unanimes sur l'appel au "renforcement du réseau interparlementaire constitué d’un axe à part entière de nos actions de plaidoyer".
En outre, après avoir salué le travail remarquable de l’Envoyé personnel du Secrétaire Général de l’ONU, Horst Kohler, en vue de ramener le Front Polisario et le Maroc autour de la table de négociations, l'Eucoco a estimé "indispensable" de poursuivre le plaidoyer auprès du Parlement européen afin de "lutter contre l’inclusion du Sahara Occidental dans le champ d’application des accords commerciaux UE-Maroc".
Le Parlement européen devrait se prononcer sur ces accords commerciaux amendés le 3 décembre 2018. Si l’accord proposé par la Commission est adopté par le Parlement européen, il conviendra de "mener une campagne de dénonciation si possible, avec des ONG internationales", ont-ils insisté.
A la même occasion, les participants ont déploré la volonté du Conseil européen et de la Commission européenne de contourner le droit européen en voulant inclure le Sahara Occidental occupé dans le champ d’application d’accords commerciaux signés entre l’UE et le Maroc. Elle encourage le Parlement européen à se ranger du côté du droit international et européen en votant à l’encontre des amendements proposés par la Commission européenne.
L’importance du rôle que joue l’Union Africaine (UA) dans la défense du droit d’existence et de représentation de la RASD a été soulignée, en particulier, lors des sommets avec des Etats ou institutions ne reconnaissant pas officiellement le République sahraouie, a-t-on rappelé.
Durant la conférence, un point de situation sur les développements dans le dossier du conflit du Sahara occidental a été établi par les participants, qui ont salué la table ronde prévue à Genève les 4 et 6 décembre sous l’égide de l’Onu entre les deux parties en conflit, le Maroc et le Front Polisario.
Par ailleurs, la conférence s'est réjouie du fait que l’Union africaine s’engage à créer "un mécanisme permanent dédié à la question du Sahara Occidental", exprimant son encouragement à redéployer une délégation au sein de la Mission de l'Onu pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso).
La conférence, qui s’est tenue sur deux jours sous le slogan: "Pour l’indépendance du Sahara Occidental. La responsabilité de l'Espagne et de l'Europe dans la solution", a rassemblé plus de 400 participants venus d’Europe, d’Afrique et d’Amérique latine.
Les travaux de ces assises se sont déroulés sous la houlette du président du Conseil national (Parlement) de la République arabe démocratique sahraouie (RASD), Khatri Adouh, en présence du président de l'Eucoco, Pierre Galand. (SPS)
020/090/700