Tifariti (Territoire sahraouis libérés), 21 mai 2018 (SPS) Le Président de la République, Secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, a affirmé que le Royaume marocain a violé la légalité internationale par son invasion militaire du Sahara Occidental le 31 octobre 1975 et transgressé le droit international et le droit international humanitaire en perpétrant des crimes ignobles contre le peuple sahraoui.
"C'est bel et bien le Royaume marocain qui a violé la légalité internationale par son invasion militaire contre le Sahara Occidental le 31 octobre 1975 et c'est lui aussi qui a transgressé le droit international et le droit international humanitaire en perpétrant des crimes ignobles contre le peuple sahraoui, y compris les fosses communes mises a jour, les tueries, les liquidations les enlèvements, les arrestations et les disparitions forcés", a déclaré le Président sahraoui à l'occasion de la célébration du 45e anniversaire du déclenchement de la lutte armée.
"C'est le Maroc qui transgresse aujourd'hui le droit international humanitaire en bafouant les plus élémentaires droits de l'Homme des civils sahraouis dans les territoires qu'ils occupe dans la République sahraouie, au sud du Maroc et dans les sites universitaires, tout en poursuivant la spoliation accrue des richesses naturelles du Sahara occidental", a ajouté le président Ghali.
Soulignant que "le Maroc viole le droit international humanitaire en imposant un blocus étouffant sur les territoires occupés du Sahara Occidental et en persévérant dans l'harcèlement, l'arrestation et l'emprisonnement des Sahraouis", le Chef de l'Etat sahraoui a rappelé les violations répétées de l'accord de cessez-le feu et la convention militaire N1 notamment avec l'ouverture d'une voie terrestre sur la ligne séparant les armées sahraouie et marocaine dans la région d'El Guergarat.
Le président de la République a évoqué également "la menace des pays de la région à travers la production de la drogue et l'encouragement des bandes du crime organisé et du terrorisme, qui mettent en péril la paix et la stabilité dans la région".
Par ailleurs, le président sahraoui, Commandant suprême des forces armées sahraouies a salué la position de l'Algérie en faveur de la lutte juste du peuple sahraoui, "une position qui s'inscrit en droite ligne des exigences de la légalité internationale et des principes et valeurs de la glorieuse révolution du 1er novembre 1954".
Il a également salué les délégations participant à la commémoration de cet anniversaire venues de Mauritanie, d'Afrique du Sud, de Namibie, du Zimbabwe, du Vietnam, d'Ecuador, d'Ethiopie, du Nigeria, du Kenya, d'Ouganda et de Cuba, soulignant que "la présence de ces délégations reflète la solidarité enracinée entre les peuples et pays d'Afrique, d'Amérique Latine et d'Asie durant leurs guerres de libération de l'oppression coloniale", a-t-il ajouté.
Dans le même contexte, le président Ghali a salué "la position courageuse du peuple espagnole", rappelant que l'Espagne, qui demeure juridiquement la force administrante du territoire, "ne peut se dérober à ses responsabilités juridique, historique et morale qu'à travers l'accomplissement de sa promesse faite au peuple sahraoui et au monde de décoloniser sa colonie".
Par ailleurs, M.Ghali a condamné "les tentatives de certaines parties européennes visant à contourner les décisions de l'Union européenne (UE) pour signer un accord de pêche avec le Maroc qui comprend les eaux territoriales du Sahara Occidental en violation flagrante de la lettre et de l'esprit de l'Arrêt de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE)", réitérant "la disponibilité du Front Polisario à engager un dialogue sérieux et responsable avec la Commission européenne en accord avec le Droit international, le Droit international humanitaire et le Droit européen".
Le Secrétaire général du Front Polisario a, en outre, dénoncé le comportement "irresponsable de l'Etat d'occupation marocaine", mettant en garde contre les retombées d'une telle attitude. Il a, à cet égard, exhorté une nouvelle fois le Conseil de sécurité à "prendre les mesures nécessaires pour faire cesser ces provocations qui menacent la paix, la sécurité et la stabilité dans la région et dans le monde".
Le président sahraoui a évoqué "l'échec de la tentative marocaine aux Nations Unies de modifier le cadre juridique régissant la question du Sahara occidental qui est une question de décolonisation dont le règlement passe par l'application de la résolution 1514 de l'Assemblée générale sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuple coloniaux", rappelant qu'au moment au le Conseil de sécurité des Nations Unies "appelle à accélérer le règlement de la question et à engager des négociations directes entre les deux parties au conflit, le Front Polisario et le Maroc, de bonne foi et sans conditions préalables, le Maroc a déclenché récemment une campagne frénétique ne reposant que sur des mensonges et des allégations fallacieuses". (SPS)
020/090/700