New York, 27 avril 2018 (SPS) Le Front POLISARIO a pris note de la nouvelle évolution, notamment, la réduction du mandat de la mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO) à six mois, estimant qu’elle reflète la nécessité d'une reprise urgente du processus politique de l'ONU pour la décolonisation de la dernière colonie en Afrique, le Sahara occidental.
"Le Front POLISARIO réitère son engagement à engager des négociations directes avec le Maroc dans un délai déterminé afin de permettre enfin à notre peuple d'exercer son droit inaliénable à l'autodétermination et à l'indépendance, conformément à la doctrine des Nations Unies sur la décolonisation", a indiqué un communiqué publié à la suite de la résolution du Conseil de sécurité sur le Sahara occidental adoptée vendredi.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a décidé aujourd'hui (vendredi) de prolonger le mandat de la Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO) pour une période de six mois.
"Le Front Polisario note que par cette résolution, le Conseil de sécurité insiste sur la reprise des négociations sans condition préalable et de bonne foi. C'est un message clair et fort pour le Maroc qui a toujours subordonné tout engagement aux négociations à des conditions préalables et qui a toujours fait obstacle à tout progrès vers une solution politique garantissant notre droit à l'autodétermination, comme cela a été souligné trois fois la nouvelle résolution", a souligné le communiqué.
"Nous espérons que le renouvellement du mandat de six mois servira de levier pour assurer un retour rapide à la table des négociations; et nous tenons à réitérer, au nom du peuple du Sahara occidental, que nous n'accepterons rien de moins que le plein respect de notre droit à l'autodétermination et à l'indépendance", a . souligne le communiqué.
Le Front Polisario reste optimiste quant aux efforts de l'Envoyé personnel du SG de l’Onu au Sahara occidental, M. Horst Köhler, appelant "le Conseil de sécurité à faire face aux provocations du Maroc à travers une action ferme, afin de faire de réels progrès et mettre fin au chantage permanent marocain", a estimé la même source.
Par ailleurs, le POLISARIO regrette que la résolution du Conseil de sécurité sur le Sahara Occidental ait accordé une crédibilité excessive aux mensonges du Maroc, bien qu'il ait été clair pour tous que ces allégations sans fondement constituent une tactique évidente et prévisible visant à détourner l'attention du politique.
Dans ce contexte, il convient également de rappeler que, comme l'a réaffirmé le porte-parole du Secrétaire général de l’Onu le 19 avril 2018, la localité de BirLehlou - où l'ONU est présente - n'est pas située dans la bande tampon ni dans les zones restreintes définies par le cessez-le-feu et l'accord militaire n ° 1, signé par les deux parties sous les auspices de l'ONU, a rappelé la même source.
L’administration du Front POLISARIO et les forces militaires ont toujours été présentes à BirLahlou et dans d'autres parties de la zone libérée de notre pays. Cette présence ne contrevient pas aux termes du cessez-le-feu ou de l'accord militaire n ° 1, a ajouté le communiqué.
En outre, ce sont les institutions du Front POLISARIO qui assurent la sécurité et l'approvisionnement en eau des sites de l'équipe de la MINURSO dans ces zones.
"Nous exhortons le Conseil de sécurité et la Communauté internationale à appeler le Maroc à cesser ses violations des résolutions des Nations Unies et de l'accord que nous avons signé avec l'ONU et à s'abstenir de tout changement dans le statu quo dans les territoires occupés à l'ouest de la de honte".
Le Conseil de sécurité doit faire face à la menace marocaine de recourir à la force, une action déstabilisatrice à laquelle toute la communauté internationale doit s'opposer, a conclu le communiqué du front Polisario en réaction à la résolution du CS. (SPS)
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